La police britannique a indiqué avoir arrêté 52 manifestants samedi en marge du couronnement de Charles III à Londres et défendu ces interpellations très critiquées en expliquant avoir été informée de projets de perturber l'événement historique. Les forces de l'ordre ont arrêté des dizaines d'écologistes qui prévoyaient des actions sur le trajet de la procession royale mais aussi au moins six militants anti-monarchie dont le dirigeant du mouvement Republic Graham Smith, qui avaient organisé une manifestation à Trafalgar Square.
Des personnes en garde à vue pour trouble à l'ordre public
Précisant avoir arrêté 52 personnes toujours en garde à vue pour trouble à l'ordre public en fin d'après-midi samedi, la Metropolitan Police de Londres a indiqué avoir "reçu des informations indiquant que les manifestants voulaient perturber la procession du couronnement". "Cela comprenait des informations indiquant que des individus voulaient essayer de vandaliser des monuments avec de la peinture, franchir les barrières et perturber les déplacements officiels", a précisé Scotland Yard.
Cela semble faire référence au type d'actions du mouvement écologiste Just Stop Oil dont des militants ont été interpellés mais n'explique pas explicitement l'arrestation d'antimonarchistes dont des pancartes "Not my King" ("pas mon roi") ont été saisies. Cela n'a pas empêché des centaines de sympathisants républicains de manifester au passage de la procession royale, une présence limitée mais inimaginable sous Elizabeth II.
"On est venu défendre le principe de base qui voudrait que le chef d'État britannique devrait être élu par le peuple sur la base de son mérite et non sur la base d'un héritage imposé au peuple sans leur consentement", explique Peter, fervent défenseur de l'idée républicaine. Et le manifestant l'assure au micro d'Europe 1 : "Nous allons continuer de faire campagne pour donner au peuple le droit de choisir son chef d'État."
Plus de 11.000 agents déployés
L'action de la police qui avait déployé plus de 11.000 agents samedi a été critiquée par des organisations de défense des droits humains. Elle intervient quelques jours après la promulgation accélérée d'une nouvelle loi controversée renforçant les pouvoirs de la police pour contrer les manifestations.
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"Nous avons le devoir d'intervenir lorsque des manifestations deviennent délictueuses et risquent de causer de graves perturbations", a souligné Karen Findlay qui coordonnait l'opération policière, citée dans le communiqué de la police. "Cela dépend du contexte. Le couronnement est un événement qui ne se produit qu'une fois par génération et c'est un élément clé de notre évaluation", a-t-elle ajouté.