Alors qu'en France, le spectre d'un reconfinement ciblé commence à apparaître, au Pays de Galles, il s'agit d'une réalité. Après les Irlandais, les Gallois sont invités à rester chez eux depuis vendredi, et ce pour deux semaines, afin de lutter contre la propagation du Covid-19.
"C'était de la torture psychologique, et ça recommence"
À Cardiff, l'artère commerciale, habituellement bondée, est presque déserte. Seuls quelques livreurs à vélo la traversent. Dans un supermarché resté ouvert, Lee, commercial au chômage technique, est venu chercher de quoi manger. Désormais, c'est l'une des seules conditions pour sortir de chez soi au Pays de Galles. "Bien sûr que je vais respecter les règles, mais c'est très dur de rester à la maison à ne rien faire, à regarder des conneries à la télé", s'agace-t-il, au micro d'Europe 1. "Le premier confinement, c'était de la torture psychologique, et là ça recommence."
Étudiant confiné avec ses 5 colocataires, Joseph, lui, s'occupe en révisant. "Je ne peux plus voir mes amis, je peux toujours les appeler mais ce n'est pas pareil que de les voir, de discuter, d'aller au pub", dit-il. "C'est bien pour mes études, mais on s'ennuie parfois."
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"On essaie juste de maintenir la tête hors de l'eau"
Derrière les portes closes de son restaurant italien, Ricardo cuisine des pâtes fraiches à faire livrer. En temps normal, en ce saison le week-end, il aurait dû servir près de 300 couverts. "Ça ne va pas rattraper le manque à gagner mais c'est mieux que rien", tempère-t-il. "Avec l'aide du gouvernement, on peut payer les salaires et les factures. On essaie juste de maintenir la tête hors de l'eau et de survivre à cette période."
Selon certaines estimations, ce nouveau confinement pourrait coûter près de 600 millions d'euros à l'économie galloise.