Le Premier ministre Jean Castex était dimanche matin à Roissy pour voir comment se déroulent les contrôles des passagers qui arrivent d’Inde, du Brésil, d'Afrique du Sud, pays dont les variants du Covid-19 inquiètent. Les test PCR sont obligatoires lorsque des voyageurs reviennent de ces pays et ils doivent être placés en quarantaine pour dix jours à compter de leur arrivée.
Des patients pris en charge sur les parkings des hôpitaux
Pour Jean Castex, ce déplacement sur le terrain a été l'occasion de faire un point sur la progression des variant sud-africains et brésiliens et de rassurer : "Nous avons engagé la bataille contre ces variants. Je constate que les variants, notamment brésilien et sud-africain, non seulement sont très peu nombreux sur le territoire national, mais ont même tendance ces dernières semaines a régressé. Il est impératif de tenir cette ligne", a déclaré le Premier ministre.
En revanche, le variant indien inquiète bel et bien, d'autant que sur place, la situation semble totalement hors de contrôle, notamment à l'hôpital. Des patients sont entassés dans les couloirs, allongés sur des lits d'hôpitaux, de simples bancs ou carrément par terre. Certains sont même pris en charge à l'extérieur, sur le parking. Sur les réseaux sociaux, un homme raconte que son meilleur ami, en état critique, a été refusé par trois hôpitaux. Il est mort au quatrième transfert dans l'ambulance.
Des crématoriums à ciel ouvert à New Delhi
En Inde, les nouvelles contaminations sont légion chaque jour : 350.000 ont été recensées samedi et deux millions en une semaine. C'est du jamais-vu dans le monde depuis le début de la pandémie, il y a un an et demi. "Les réserves d'oxygène des hôpitaux sont proches de zéro", explique une présentatrice télé. C'est pourtant une ressource essentielle pour maintenir en vie des dizaines de milliers de malades.
De son côté, le gouvernement tente de rassurer en diffusant des images de gigantesques bonbonnes transportées par avion et camions depuis Singapour. Mais les Indiens, qui dénoncent la gestion de la crise, retiennent plutôt l'image des crématoriums à ciel ouvert qui se multiplient dans la capitale, New Delhi.