Tous les Allemands vont-ils devoir se faire vacciner contre le Covid-19 ? C'est en tout cas le sens d'une proposition de loi qui sera bientôt débattue au Parlement allemand. Mardi, le nouveau chancelier Olaf Scholz s'est dit favorable à titre personnel à cette mesure, qui va entrer en vigueur dès le 1er février prochain en Autriche. Les 735 députés allemands qui prendront part au vote décideront en leur âme et conscience, sans aucune consigne, comme il est de coutume outre-Rhin pour tous les sujets éthiques, comme la fin de vie ou le don d'organes.
Certains de ces députés, y compris au sein de la majorité du chancelier, ont d'ores et déjà signalé qu'ils voteront contre cette obligation vaccinale pour tous. Toutefois, Olaf Scholz laisse la porte ouverte à une obligation vaccinale pour certaines professions. En effet, les soignants allemands par exemple ne sont pas encore obligés de se faire vacciner contre le Covid-19.
Des amendes exponentielles
Si le principe de l'obligation est adopté par le Bundestag, il entrerait en vigueur seulement à la fin février, avec un système d'amendes pour les récalcitrants. Le futur ministre de la Justice du pays ne donne pas plus de détails, mais certains proposent un mécanisme de sanctions financières exponentielles pour bien faire comprendre aux sceptiques comment le virus se répand.
Concrètement, cela donnerait un centime d'amende le premier jour, deux pour le deuxième, quatre pour le troisième. On arrive à 1,17 euro d'amende en une semaine, mais déjà 100 euros après deux semaines et 10.000 euros après trois semaines, etc. L'idée de la proposition de loi est de faire pression sur les 13 millions d'Allemands qui continuent de refuser le vaccin anti-Covid-19. Dans certaines régions, seulement 50% de la population est vaccinée. C'est le cas notamment dans les régions où le taux d'incidence explose, comme en Saxe avec une incidence à plus de 2.000.
Ursula von der Leyen favorable à une "discussion" sur la vaccination obligatoire
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé mercredi qu'il était temps pour l'UE de "réfléchir" à la vaccination obligatoire, tout en précisant que cette décision relevait des Etats membres. "C'est une discussion qui je pense doit être menée" dans l'UE, a déclaré la cheffe de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse.