Dans les couloirs du petit hôpital de Codogno, en Italie, son directeur, le docteur Andrea Filippin, désigne une salle. C'est dans ce service de la ville de Lombardie que le tout premier cas italien de coronavirus a été hospitalisé en soins intensifs. Un patient qui marque le début de la première vague en Italie, il y a un an, en février 2020. Le tsunami de l'épidémie avait ensuite déferlé sur toute l'Europe, faisant plus de 500.000 morts en douze mois dans les pays de l'UE.
"Après le premier patient, des centaines ont débarqué"
"Pour nous, ça a été un choc. On s'est rendu compte qu'on était tout à coup l'épicentre de la contamination, parce que juste après le patient, des centaines ont débarqué", se souvient ce médecin de Codogno. "Mais un an après, on s'en est sortis", se félicite-t-il. A l'étage du dessous, les urgences ne sont plus débordées. Il n'y a plus que quelques cas à Codogno et dans les salles d'attente et désormais, on vient surtout pour se faire vacciner.
Un mémorial inauguré
Mais les habitants ici sont marqués à jamais. Devant l'hôpital, Edmundo est venu avec un petit groupe pour se recueillir en cette date symbolique. Un an après, ce retraité se rappelle "les sirènes des ambulances, puis le silence une église quand on a vu stocker les cercueils dans l'église, interdit de faire un enterrement. C'est pour m'en souvenir que je suis là."
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Quelques rues plus loin, devant les locaux de la Croix-Rouge de Codogno, un mémorial a été construit. Il est inauguré ce dimanche, pour ne jamais oublier le sacrifice des soignants et rendre hommage aux premières victimes d'Italie.