"Avec ce reconfinement, on perd goût à la vie", souffle Francesca. Dans plus de la moitié des régions italiennes, les habitants sont de nouveau sommés de rester chez eux depuis lundi matin et ce, jusqu'au 6 avril à cause du coronavirus. À Rome, cette décision est difficile à accepter pour la population. Pour Francesca, c'est la douche froide. "C'est comme si rien n'avait changé depuis l'an dernier. Pour Pâques, on sera encore totalement confinés comme à Noël", déplore la Romaine, lassée. Finis les déjeuners en terrasse et le café au comptoir. Après une parenthèse d'un mois et demi de semblant de normalité, tous les bars, restaurants et musées, qui avaient rouvert le mois dernier, ont refermé lundi.
Sept millions d'élèves privés d'école
Et ce confinement est strict : il est désormais interdit de sortir de son domicile sans une attestation de déplacement. Exactement comme il y a un an, lors du premier confinement. Touts les établissements scolaires sont fermées, de la maternelle à l'université, laissant 7 millions d'élèves italiens à la maison.
Un tour de vis drastique voulu par le gouvernement italien pour endiguer une accélération de la contamination depuis le 1er février et alléger la pression sur les hôpitaux au bord de la saturation. L'Italie a été largement touchée par une troisième vague du coronavirus dû au variant britannique, désormais majoritaire. Le ministre de la Santé table sur une amélioration de la situation dans la seconde moitié du printemps.