Alors qu'un sommet exceptionnel des 27 a lieu à Bruxelles, le sujet agricole y a pris une importance toute particulière. Mais comment les demandes françaises, qui portent tout particulièrement sur l’accord de libre-échange avec le Mercosur ou encore la mise en jachère, sont-elles reçues ?
La Commission européenne est prête à un arrangement concernant la règle des 4 % de terre à mettre en jachère. Elle est aussi disposée à rétablir les droits de douane pour le sucre, le blé et le poulet venant d'Ukraine en cas de volumes trop importants. Mais il y a une ligne rouge, c'est l'accord de libre échange avec le Mercosur. Le projet d'accord avec le bloc latino-américain (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) est en effet fortement critiqué par les agriculteurs qui y voient une concurrence déloyale.
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Trouver un point d'entente avec l'Allemagne
Le traité est important pour l'Allemagne, notamment pour l'exportation de ses voitures. Résultat, contre le traité, la France ne peut compter que sur quelques alliés, dont la Pologne, l'Irlande ou encore l'Autriche. Combat difficile puisque la Commission européenne est favorable à la poursuite des négociations.
"L'Union européenne continue de poursuivre son objectif d'atteindre un accord qui respecte les objectifs de l'UE en matière de durabilité et qui respecte nos sensibilités, notamment dans le domaine agricole", explique ainsi Eric Mamer, porte-parole de la Commission européenne. Le principal défi pour la France est donc de réussir à convaincre d'autres pays, comme la Suède et l'Espagne, à rejoindre son camp et de trouver un point d'entente avec l'Allemagne.