La première délégation du Conseil de sécurité à se rendre en Birmanie au chevet de la crise des musulmans rohingyas, qualifiée par l'ONU de nettoyage ethnique, a réclamé mardi que soit menée "une véritable enquête". "Pour que justice soit faite, il doit y avoir une véritable enquête" menée sur cette crise ayant vu fuir quelque 700.000 musulmans au Bangladesh depuis l'été 2017, a déclaré Karen Pierce, ambassadrice de Grande-Bretagne aux Nations unies et membre de la délégation.
"Un recours à la Cour pénale internationale". Interrogée sur un possible consensus au sein du Conseil de sécurité en faveur d'une implication de la Cour pénale internationale, l'ambassadrice a botté en touche. "Une des voies possibles est un recours à la Cour pénale internationale. La seconde est que la Birmanie le prenne en charge elle-même", via son système judiciaire, a-t-elle décrit.
Aung San Suu Kyi "nous a dit que s'il y avait des preuves, elles devraient être transmises aux autorités birmanes, qui mèneraient une véritable enquête", a-t-elle assuré. La chef de la diplomatie birmane Aung San Suu Kyi a reçu lundi une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU, première visite d'un tel niveau depuis le début de la crise des Rohingyas en 2017.