Le magazine Dabiq, publication liée à l'Etat islamique (EI), a publié mardi un éloge du djihadiste britannique Mohamed Emwazi, surnommé "Jihadi John", confirmant sa mort. En novembre dernier, les autorités américaines et britanniques avaient déclaré que "Jihadi John" avait probablement été tué lors d'un raid aérien américain à Rakka, dans le nord de la Syrie. Le Pentagone s'était dit "raisonnablement certain" de la mort d'un des principaux bourreaux du groupe djihadiste.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "un véhicule transportant quatre dirigeants étrangers de l'Etat islamique, y compris un djihadiste britannique" avait été touché par une frappe aérienne américaine juste après le siège du gouvernorat dans la ville de Rakka.
Un bourreau à l'accent impeccable. Mohammed Emwazi, né au Koweït en 1988, avait rejoint la Grande-Bretagne avec sa famille à l'âge de six ans. Lors de ses études, il avait obtenu un diplôme de programmeur informatique à Londres. Le gouvernement britannique le soupçonne d'avoir été membre du groupe qui a planifié des attentats dans le métro de Londres deux semaines après les attentats qui ont fait 52 morts le 7 juillet 2005 dans les transports publics de la capitale britannique.
Plusieurs vidéos du mouvement djihadiste le montraient décapitant des otages occidentaux après s'être exprimé en anglais avec l'accent britannique, ce qui lui a valu son surnom. Il a pris part aux vidéos montrant l'exécution des journalistes américains Steven Sotloff et James Foley, l'humanitaire américain Abdul-Rahman Kassig et les humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning, le journaliste japonais Kenji Goto et d'autres otages.