L’ours italien JJ4 peut respirer. Il a pour l’heure la vie sauve, un tribunal administratif ayant suspendu l’ordre d’abattage de cette femelle vivant dans le Trentin, dans le nord de la péninsule, qui était dans le viseur des autorités après avoir tué un joggeur au début du mois.
"Impensable" pour les associations animalistes
Car une centaine d'ours brun peuple aujourd'hui les zones montagneuses et boisées de la province autonome du Trentin, alors que le plan de réintroduction lancé à la fin des années 1990 n'en prévoyait que la moitié environ. Pour limiter le risque de futurs accidents, les autorités locales veulent donc déplacer ces ours.
Reste à savoir comment faire. Ivana Sandri, de l’association animaliste locale ENPA est très sceptique. "C’est complètement impensable ! Comment pensent-ils les capturer ? La police forestière n’a que deux ou trois pièges. Et où comptent-ils les envoyer ? Vu qu’en Italie comme à l’étranger, il n’y aucun lieu qui puisse les accueillir."
Les locaux ne veulent plus habiter près de l'animal
Rien qu’aux abords de Caldes, le village de la victime, il y a au moins 15 ours. Achille Leonardi habite à une centaine de mètres de la maison du jeune homme disparu. Hors de question pour lui de cohabiter avec l’animal. "Je pense que le déplacement est la seule solution possible. À moins que l’on accepte le colonialisme animaliste, qui prétend que l’homme abandonne complètement son propre habitat, sa propre forêt", avance-t-il.
Les autorités italiennes veulent laisser sur place seulement le nombre minimum d’ours indispensable à la survie de l’espèce.