Le magnat de l'immobilier Donald Trump, favori des primaires, a été la cible jeudi soir à Houston, au Texas, de vives attaques sur l'immigration, ses rivaux républicains - Ted Cruz et Marco Rubio en tête - l'accusant d'hypocrisie et d'incohérence sur ce thème.
Dans quelques jours, le "Super Tuesday". Ce dixième débat prend un relief particulier dans la course à l'investiture républicaine, quelques jours avant le "Super Mardi", rendez-vous du 1er mars au cours duquel 11 Etats voteront, avec un quart des délégués à la clé. "S'il construit le mur (entre les Etats-Unis et le Mexique) comme il a construit les Trump Towers, il va avoir recours à des clandestins !", a lancé le sénateur de Floride Marco Rubio, provoquant un très vif échange avec le magnat de l'immobilier.
"Vous n'avez jamais embauché personne". "Taisez-vous, taisez-vous", a rétorqué ce dernier. "J'ai embauché des dizaines de milliers de personnes dans ma vie, vous n'avez jamais embauché personne". "J'emploie aujourd'hui des milliers d'hispaniques", a-t-il ajouté, assurant que sa popularité était très élevée au sein de cette communauté. "J'aurai de très bons résultats avec les hispaniques. Ils savent que je vais rapporter des emplois de Chine, du Japon...". "Avant que nous fassions quoi que ce soit, nous allons sécuriser la frontière", a de son côté affirmé Marco Rubio, soucieux de donner une image de fermeté après avoir été accusé d'avoir fait volte-face sur ce sujet.
Trump accusé d'embaucher des clandestins. "Une personne qui veut vraiment lutter contre l'immigration illégale n'embauche pas des clandestins", a lancé de son côté le sénateur du Texas Ted Cruz en visant Donald Trump. L'homme d'affaires de 69 ans, qui fait la course en tête dans le camp républicain, a une nouvelle fois martelé sa volonté de construire un mur à la frontière avec le Mexique, dénonçant les propos de l'ex-président mexicain Vicente Fox. Ce dernier s'est mêlé au débat jeudi en assurant qu'il n'entendait pas "payer pour ce putain de mur" et en appelant les Hispaniques vivant aux Etats-Unis à ne pas suivre ce "faux prophète".