La France a demandé lundi que "toute la lumière soit faite" sur les circonstances de la mort d'un opposant syrien, alors que son entourage dénonce un "assassinat". "C'est avec tristesse que nous avons appris le décès (...) de Mounir Darwich, figure de l'opposition syrienne, survenu le 13 janvier dans un hôpital de Damas après qu'il a été percuté par un véhicule", a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Percuté devant son domicile. Mounir Darwich, écrivain de 80 ans, était le fondateur d'un groupe d'opposition basé au Caire et considéré comme "toléré" par le gouvernement syrien. Selon le Comité des négociations syriennes (CNS), qui parle d'un "assassinat" et tient le gouvernement pour "responsable" de sa mort, il a été percuté devant son domicile par un véhicule qui a pris la fuite. Après l'accident, Mounir Darwich a subi une opération à la cheville et, "en excellente santé", devait sortir samedi de l'hôpital, avant que sa mort ne soit annoncée dans la nuit, a précisé Firas al-Khalidi, qui dirige le groupe d'opposition dit du Caire. Selon lui, l'opposant craignait pour sa vie.
"Que toute la lumière soit faite". "Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, soulignant que Mounir Darwich avait "œuvré sans relâche en faveur d'une issue pragmatique à la crise syrienne". L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est aussi dit "choqué et attristé" et a demandé que "ceux qui sont impliqués soient identifiés et traduits en justice".