Alors que le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont annoncé se rendre en Israël et dans la région cette semaine, et que l'Égypte organise samedi un sommet sur "l'avenir de la cause palestinienne", Emmanuel Macron a déclaré mardi lors d'une conférence de presse à Tirana qu'il se rendrait au Proche-Orient quand il y aura un "agenda utile et des actions très concrètes à y conduire".
"Je vais continuer les consultations, les discussions, mais ma volonté, c'est de pouvoir m'y déplacer quand nous pourrons obtenir un accord concret, soit sur la non-escalade, soit sur les questions humanitaires", a ajouté le président français, précisant qu'il pourrait y aller "peut-être dans les prochains jours, peut-être dans les prochaines semaines". Un sommet pour évoquer "l'avenir de la cause palestinienne" va se tenir samedi en Égypte, en pleine guerre entre Israël et le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre l'État hébreu.
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Des "discussions intenses" qui "avancent" pour la libération des otages
Le chef de l'État a évoqué des "discussions intenses" qui "avancent" pour la libération des otages détenus par le Hamas, après que la mère d'une franco-israélienne, Mia Shem, a supplié mardi les dirigeants du monde à faire libérer sa fille enlevée le 7 octobre en Israël.
"Je veux ici me montrer très prudent, vous comprendrez que je n'en dise pas davantage, pour d'abord ne pas créer des attentes qui seraient déçues et surtout pour ne pas mettre en péril les discussions intenses que nous sommes en train de conduire. Mais elles avancent, nous sommes heure par heure au suivi de ces discussions", a déclaré le président français, qui a évoqué des "contacts, évidemment, avec les autorités israéliennes" mais aussi avec des "puissances amies intermédiaires avec le Hamas pour obtenir la libération de nos otages et de tous les otages".
"Tous les États européens sont vulnérables" face au retour du "terrorisme islamiste"
Interrogé également, lors de sa visite en Albanie, sur l'attentat de la veille à Bruxelles qui a tué deux Suédois et celui de vendredi à Arras, dans le nord de la France, qui a causé la mort d'un enseignant, Emmanuel Macron a estimé que "tous les Etats européens" étaient "vulnérables" face au retour du "terrorisme islamiste".
"Jamais il ne sera possible dans un État de droit d'avoir un système où le risque terroriste est éradiqué totalement", a-t-il prévenu, appelant à mettre en place une "société de vigilance". "Nous avons tous une vulnérabilité. C'est celle qui va avec des démocraties, des États de droit, où vous avez des individus qui à un moment peuvent décider de commettre le pire", a-t-il dit.
Aucune "défaillance" des services de sécurité
Alors qu'après l'attaque d'Arras, les autorités sont confrontées à des critiques émanant notamment de la droite et de l'extrême droite sur une forme d'impuissance de l'État, notamment dans sa capacité à expulser les étrangers radicalisés, Emmanuel Macron a assuré ne pas avoir "vu de défaillance" des services de sécurité.
Il a défendu les mesures antiterroristes mises en place depuis son élection en 2017 comme "un modèle qui nous permet d'être le plus en sécurité possible hors de l'état d'urgence", car "on ne peut pas vivre avec un état d'urgence permanent".