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Des élus américains s'insurgent contre le renvoi du directeur de la NSA

Europe 1 avec AFP . 2 min
Des élus américains s'insurgent contre le renvoi du directeur de la NSA
Des élus américains s'insurgent contre le renvoi du directeur de la NSA © Reuters

Au lendemain d'une réunion avec une influenceuse complotiste, Donald Trump a annoncé le renvoi du chef de l'agence de renseignement, la NSA, un an après sa nomination par Joe Biden, pour "déloyauté" envers le 47e président américain. Des élus démocrates ont montré leur colère face à cette décision.

Des élus démocrates se sont insurgés vendredi contre le limogeage du chef de l'agence américaine de renseignement NSA, annoncé par Donald Trump au lendemain d'une réunion avec une influenceuse complotiste. Laura Loomer a réclamé la tête de Timothy Haugh au président américain lors d'une rencontre mercredi à la Maison Blanche, selon plusieurs médias américains.

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Dans la nuit de jeudi à vendredi, cette militante connue pour ses sorties racistes et complotistes, notamment sur le 11-Septembre, a assuré sur X que le directeur de la NSA et son adjointe Wendy Noble avaient été renvoyés en raison de leur "déloyauté" envers Donald Trump.

"En quoi le fait de le licencier met-il les Américains plus en sécurité ?"

Jack Reed, sénateur démocrate influent au sein de la commission des Forces armées, s'est dit scandalisé. "Je suis alarmé et en colère face au fait que le président Trump, sur l'insistance d'une complotiste d'extrême droite, ait démis l'un des officiers les plus compétents de l'armée", faisant là "un cadeau inestimable à la Chine, la Russie, l'Iran et à la Corée du Nord", a-t-il dit.

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Le général Haugh, qui était également à la tête des opérations de cyberdéfense du Pentagone (Cyber Command), avait pris ses fonctions de directeur de la NSA en 2024. Il était apprécié par des élus républicains comme démocrates. "À un moment où les États-Unis font face à des cybermenaces sans précédent (...), en quoi le fait de le licencier met-il les Américains plus en sécurité ?", s'est interrogé sur X Mark Warner, principal responsable démocrate au Sénat sur les questions de renseignement.

Il a fait le parallèle avec la récente affaire du journaliste intégré par erreur à un groupe de discussion non sécurisé où des hauts responsables de l'administration Trump ont évoqué des plans de frappes contre les rebelles houthis au Yémen. "Ça défie l'entendement : Trump refuse de virer les gens qui ont mis l'Amérique dans l'embarras et la vie de militaires en danger, mais il vire le général Haugh, un expert apolitique des questions de sécurité nationale, sur les conseils d'une 'nationaliste blanche' autoproclamée".

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L'élu républicain du Nebraska Don Bacon a salué en Timothy Haugh un "dirigeant exceptionnel qui faisait un travail remarquable". Laura Loomer, 31 ans, s'est réjouie du départ de cet officier nommé sous la présidence du démocrate Joe Biden. "Étant donné que la NSA est sans doute l'agence de renseignement la plus puissante au monde, nous ne pouvons pas permettre qu'une personne nommée par Biden occupe ce poste", a-t-elle lancé.

"Elle a toujours quelque chose à dire et c'est généralement constructif"

Dans un communiqué commun, des élus démocrates de la Chambre des représentants, impliqués dans les questions touchant à l'armée, ont jugé "profondément troublant" son rôle apparent dans la décision de Donald Trump. Ce dernier a déclaré que l'influenceuse n'avait pas joué de rôle dans sa décision, mais qu'il était à son écoute.

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"Elle fait des recommandations et parfois, j'écoute ces recommandations", a-t-il assuré. "Elle a toujours quelque chose à dire et c'est généralement constructif." Sans explicitement dire qu'elle était à l'origine des renvois, Laura Loomer a remercié Donald Trump d'"avoir été réceptif aux documents de vérification qui lui ont été fournis" sur ces responsables.

Elle a confirmé avoir été reçue à la Maison Blanche, mais affirmé qu'elle ne divulguerait pas ce qui s'était dit. Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a lancé une vaste réorganisation de l'armée, limogeant notamment le chef d'état-major Charles Brown.