Une délégation du Parlement européen a indiqué mercredi avoir mené depuis trois ans des négociations secrètes avec la Corée du Nord pour essayer de parvenir à une fin du programme nucléaire de Pyongyang.
"Nous avons rencontré en secret des hauts responsables nord-coréens en 14 occasions. Nous avons compris leurs inquiétudes et ils comprennent les nôtres", a affirmé l'eurodéputé conservateur britannique Nirj Deva lors d'une conférence de presse, en marge d'une session plénière du Parlement à Strasbourg.
Des discussions qui se sont déroulées à Bruxelles. Pour mettre fin aux tensions avec la Corée du Nord, cette délégation parlementaire a "défendu sans relâche un dialogue sans conditions préalables", a ajouté Nirj Deva, qui a souhaité dévoiler la tenue de ces discussions maintenant qu'un sommet historique est en train d'être organisé, d'ici fin mai, entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Les discussions des parlementaires européens avec des responsables nord-coréens, dont des ministres, se sont tenues régulièrement à Bruxelles.
Held a very Important KOREA Peninsula delegation meeting today. News reports say- https://t.co/PIJWBGNSAs#ROK@theresa_may@POTUS@VP@BlueHouseSKorea@afneil@AndrewMarr9@SkyNews@BBCNews@BBCWorld@camanpour@ConorBurnsUK
— Nirj Deva DL MEP (@NirjDeva) 14 mars 2018
Un dialogue en faveur d'une dénucléarisation de la péninsule coréenne. "Nous leur avons dit en termes non équivoques que s'ils poursuivaient leur programme de missiles et leur programme nucléaire, cela mènera seulement à une conclusion inévitable à laquelle on n'ose penser", a résumé Nirj Deva. Parallèlement, cette même délégation a rencontré des responsables des États-Unis, de Chine, du Japon et de Corée du Sud, toujours dans l'optique de nourrir le dialogue en faveur "d'une Péninsule coréenne dont la dénucléarisation pourra être vérifiée".
Des relations diplomatiques entretenues depuis 2001. Selon Nirj Deva, la délégation du Parlement européen a eu un rôle à jouer dans le développement d'une confiance suffisante pour créer un dialogue entre les États-Unis et la Corée du Nord. Outre la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong Un, un sommet entre les deux Corée pourrait avoir lieu fin avril, nouvelle illustration de l'amorce de détente dans la péninsule. L'UE a imposé une série de sanctions contre la Corée du Nord à la suite de ses programmes d'armement nucléaire et balistique. L'Union entretient néanmoins des relations diplomatiques avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord) depuis 2001, tout comme la plupart de ses États membres. Sept d'entre eux disposent d'ambassades à Pyongyang (Allemagne, Bulgarie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Suède).