À Taïwan, le ministère de la Défense a recensé 153 avions chinois en une journée ce lundi. Ainsi, le porte-avion Liaoning s’est ajouté aux destroyers, aux frégates et aux 125 avions de combat chinois détectés en une journée près de l’île, un record et un signe fort.
"C’est une espèce de répétition générale, c’est très impressionnant et ça devient quand même beaucoup plus concret que ça ne l’a jamais été", explique la sinologue Marie Holzman. "Ils regardent ce que cela donne, comment les taïwanais réagissent, donc la menace est de plus en plus forte. Taïwan est une véritable citadelle, ce ne sera pas une petite bataille si jamais elle devait se produire un jour... Ils n’entreront pas comme dans du beurre, c’est clair", a-t-elle poursuivi.
L'armée chinoise n'est pas prête
Une situation à vif depuis le 10 octobre dernier et ce rappel du président taïwanais : la République de Chine, Taïwan, est né en 1911, bien avant la République Populaire de Chine, capitale Pékin, en 1949. Une continuité historique suffisamment importante pour évoquer l’indépendance.
"La position des Taïwanais maintenant, c'est de dire, nous sommes un pays qui a sa légitimité comme un pays indépendant et qui propose une coopération avec la Chine, pas un rattachement quelconque", a rappelé Marie Holzman. "C’est ça qui a provoqué la colère de Pékin." Une colère qui sera au long cours. Xi Jinping l’admet lui-même : son armée ne sera pas prête avant 2025 voir 2026 pour passer des manœuvres à la réalité de la guerre contre Taïwan.