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Geoffrey Branger (à Birmingham) avec AFP / Crédits photo : Thomas Krych / ANADOLU / Anadolu via AFP
Londres, Liverpool, Bristol, Newcastle... Ces villes ont été le théâtre de manifestations antiracistes mercredi soir. Des événements en réponse aux récentes protestations anti-immigration, dix jours après l'attaque au couteau où trois fillettes de 6 à 9 ans ont été tuées à Southport.

"Stop à l'extrême droite": des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi soir dans plusieurs villes britanniques pour s'opposer aux émeutes d'extrême droite qui secouent le pays depuis une semaine en réaction au meurtre de trois fillettes. Après une semaine de heurts et d'affrontements, "les manifestants anti-haine se sont opposés aux voyous", comme l'écrit en Une de son édition de jeudi le tabloïd The Daily Mail.

"Le fascisme n'est pas le bienvenu"

A Birmingham (centre), des centaines de personnes se sont rassemblées devant un centre d'aide aux migrants. Des slogans "Disons-le fort et clair, les réfugiés sont les bienvenus ici" ont été entendus. Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit "Le fascisme n'est pas le bienvenu".

"Nous avons entendu certaines rumeurs sur les réseaux sociaux comme quoi des néonazis arrivaient en ville. Je pense que pour faire face, beaucoup de personnes sont venues pour appuyer notre message. Nous ne voulons pas de vous ici. Je pense que tout ça va inspirer de nouveaux mouvements à travers le pays", explique ce Britannique de 32 ans.

"Nous devons rester positifs, rester forts, main dans la main"

Les manifestants antiracistes se dirige ensuite vers Victoria Street, une des artères principales de la ville, toujours dans le calme et avec des messages de paix. Au micro, Tyler donne de la voix : "Nous devons rester positifs, rester forts, main dans la main. Les noirs avec les blancs, les blancs avec les noirs", lance-t-il.

A Brighton, 2.000 personnes ont participé à une manifestation "pacifique", selon la police. D'autres rassemblements ont eu lieu à Bristol (ouest), à Liverpool (nord) aux abords du bâtiment d'une association d'aide aux demandeurs d'asile, Sheffield (nord), Newcastle (nord) ou encore Oxford (centre), et se sont dispersés dans le calme.

>> A SAVOIR - Cela fait une semaine que le Royaume-Uni est confronté à des scènes de violences racistes, après la circulation d'informations en partie démenties sur le profil de l'auteur présumé d'une attaque au couteau dans un cours de danse, où trois fillettes de 6 à 9 ans ont été tuées à Southport (nord-ouest de l'Angleterre).

Le suspect a été présenté comme un demandeur d'asile de confession musulmane. Il est en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et sa famille est selon les médias britanniques originaire du Rwanda. Depuis, mosquées et hôtels ont été pris pour cible, lors de heurts qui ont fait des dizaines de blessés parmi les forces de l'ordre.

Un sondage Savanta publié mercredi montre que 67% des Britanniques s'inquiètent de la montée de l'extrême droite. Selon un autre sondage publié par YouGov, l'immigration est le principal défi posé au pays pour 51% des personnes interrogées, à un niveau inédit depuis près de 10 ans.