C'est le carton de l'été dans les cinémas français : Barbie. Le film a dépassé le milliard de dollars de recettes à l'échelle planétaire, une première pour un film réalisé par une femme. Mais le monde entier ne s'accorde pas à dire que le long-métrage est parfait. Ainsi, de plus en plus de pays interdisent la diffusion de Barbie, comme le Koweït, par exemple, pour atteinte à la moralité, le Liban ou le Vietnam. À son tour, l'Algérie vient d'interdire Barbie, trois semaines après sa sortie en salles.
"C'était beau, c'était rose"
À la sortie du cinéma Cosmos d'Alger, Nadia et sa fille de 13 ans viennent d'assister à la projection d'un blockbuster américain. Lors de la dernière diffusion du film Barbie, elles étaient là également, entre mère et fille. Les avis sont mitigés quant au retrait du long-métrage.
"En fait, ça m'est égal parce que le film est déjà passé. J'ai vu le film avec ma fille, j'ai vu qu'il y a des scènes qui m'ont déplu. Ces scènes n'étaient pas compatibles avec l'âge de ma fille", estime Nadia au micro d'Europe 1. Du côté de sa fille, c'est un autre avis qui émerge : "Moi j'ai aimé, c'était beau, c'était rose, c'était bien. L'ambiance du film était vraiment bien".
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Une censure presque habituelle
Aymen, la quarantaine, confie ne pas voir l'utilité d'une polémique autour d'un film pour enfants, mais dit respecter la décision des pouvoirs publics. "Personnellement, j'ai des garçons qui ne jouent pas vraiment à la poupée et du coup, je n'ai pas eu à aller voir ce film destiné après tout aux enfants. Je ne comprends pas l'utilité d'une telle polémique, mais je peux concevoir que ça puisse choquer certains."
Régulièrement, des films étrangers sont frappés d'interdiction de projection pour cause de non-conformité aux valeurs de la société algérienne, mais rarement après leur diffusion.