Destinations en vogue - La Grèce... loin des touristes

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Romain David , modifié à
5/7 - Pendant une semaine, Europe 1 vous propose de découvrir chaque jour une destination vacances en vogue pour 2019.

Envie de soleil, de plage, ou plutôt de flocons ? Pour rompre avec la morosité qui suit les fêtes de fin d'année, Europe 1 vous propose de penser dès à présent à vos prochaines vacances. Chaque jour, pendant une semaine, découvrez l'une des destinations les plus attendues pour 2019. Notre cinquième escale : la Grèce… mais si possible loin des cars de touristes.

La mer d’azur, les colonnades blanchies par les siècles et le chant des cigales… La Grèce est la destination qui fait le plus rêver les Français pour 2019, à en croire une étude menée auprès de 2.660 internautes Français par le site Voyages pirates, spécialiste des bons plans à petits prix pour les vacances. Après une quasi-décennie de crise, l’un des grands berceaux de la culture occidentale sort enfin la tête de l’eau et enregistre des records de fréquentation. En juin, les réservations pour 2019 s’envolaient déjà !

Oui, il reste encore des choses à découvrir en Grèce. Si l'on ne présente plus Athènes et le Parthénon, Delphes et le sanctuaire d'Apollon, Épidaure et son théâtre, la Crête et ses palais, quelques destinations échappent encore aux foules et offrent de petits havres de paix. Par exemple l'île de Tinos, paisible alternative aux destinations stars que sont Mykonos et Santorin dans les Cyclades, et qui déroule peut-être un cadre plus authentique avec ses fameux colombiers ouvragés. Son littoral rocheux, qui pourrait décourager les baigneurs, cache de belles plages comme celle de Kolimbithra.

Sur le continent, les régions du nord comme la Thrace, l’Épire où la Macédoine grecque, berceau d'Alexandre le Grand, sont généralement moins visitées que celles du sud. Elles dévoilent une nature sauvage, avec par exemple le mont Olympe et les gorges de Vikos. Jalonnés de nombreux monastères, ces territoires offrent aussi un large panorama sur la culture orthodoxe.

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Le mont Olympe, vu depuis le Plateau des Muses, est le plus haut sommet de la Grèce (2.918 mètres) et, selon les Anciens, le domaine réservé des dieux ! ©Capture Google Maps

Bon à savoir. La crise a tiré les prix vers le bas, et fait de la Grèce une destination qui reste abordable au regard du reste de l'Europe. Toutefois, selon la saison et le lieu, restauration et hébergement marquent d'importants écarts. S'il faut compter en moyenne une cinquantaine d'euros pour une nuit d'hôtel en standing milieu de gamme, multipliez ce prix par deux pour un confort équivalent à Athènes, voire plus sur certaines îles pendant la période estivale (150 à 200 euros pour Santorin par exemple). Enfin, gardez toujours du liquide en poche. En Grèce, de très nombreux commerçants refusent encore les paiements par carte bancaire, et ce malgré les consignes données par le gouvernement.

À faire ! Que les férus d'histoire qui opteront pour le nord se rassurent : la Macédoine regorge aussi de vestiges antiques. Les sites trop méconnus d'Æges et de Pella, anciennes capitales du royaume de Macédoine, évoquent les splendeurs passées des souverains Argéades, dont le plus célèbre, un certain Alexandre le Grand, assembla à force de conquêtes un empire si vaste que le soleil, dit-on, ne s'y couchait jamais. Si Pella a vu grandir le conquérant, c'est Æges, à une soixantaine de kilomètres au sud, près de la petite ville de Vergine, qui abrite les plus beaux vestiges de la période, dont le palais et la tombe de Philippe II, le père d'Alexandre. Un musée souterrain dévoile les merveilles découvertes sur le site. La scénographie, un tantinet sépulcrale avec ses effets de clairs-obscurs, donne parfois l'impression que les artefacts flottent dans le vide. Clou du parcours : le "larnax" de Philippe II, un coffre d'or où reposaient les ossements du roi, identifié par une blessure reçue à l'arcade sourcilière.