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Deux expertes de l'ONU demandent à l'Iran de ne pas amputer les doigts de trois condamnés

Europe 1 avec AFP . 1 min
Deux expertes de l'ONU demandent à l'Iran de ne pas amputer les doigts de trois condamnés
Deux expertes de l'ONU demandent à l'Iran de ne pas amputer les doigts de trois condamnés Jakub Porzycki / NurPhoto / NurPhoto via AFP / © Jakub Porzycki / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Deux expertes des Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à l'imminent risque d'amputation des doigts de trois hommes détenus en Iran pour vol, dénonçant un "châtiment irréversible" qui viole les droits humains. Elles appellent à l'arrêt immédiat de ces pratiques cruelles et à une enquête sur les allégations de torture.

Deux expertes des Nations unies ont exprimé jeudi leur inquiétude face au risque imminent d'amputation des doigts de trois hommes détenus en Iran, demandant une intervention pour empêcher ce "châtiment irréversible". "Ces amputations prévues violent l'interdiction absolue de la torture et des mauvais traitements", ont déclaré Mai Sato, rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran et Alice Jill Edwards, rapporteure spéciale sur la torture.

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"L'Iran doit immédiatement mettre fin à ces châtiments corporels sévères, qui violent les normes internationales en matière de droits de l'homme", ont-elles déclaré dans un communiqué. Les expertes indépendantes, qui ont été nommés par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, mais qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU, ont prévenu que les amputations pourraient avoir lieu dès vendredi.

"Les tribunaux doivent enquêter sur les allégations de torture"

Les trois hommes en question ont été reconnus coupables de vol en novembre 2019 et condamnés à l'amputation. La Cour suprême d'Iran a confirmé le verdict en mai 2020, malgré des allégations selon lesquelles les aveux des hommes ont été obtenus sous la torture, ont déclaré les expertes. "Les tribunaux doivent enquêter sur les allégations de torture et exclure les preuves obtenues sous la contrainte", ont-elles indiqué.

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Les expertes ont ajouté que les trois hommes, qui ont mené plusieurs grèves de la faim en détention, avaient été informés le mois dernier que les amputations seraient pratiquées le 11 avril. Les amputations des doigts sont autorisées dans la république islamique en vertu de la charia, mais il n'existe pas de données officielles sur le nombre exact de condamnations de ce type qui ont été prononcées au fil des ans. "Nous demandons instamment à l'Iran de prendre des mesures concrètes pour abolir toutes les formes de châtiments corporels en droit et en pratique et de ratifier la Convention contre la torture", ont-elles ajouté.