Le parquet marocain a ouvert une enquête sur les "circonstances du décès" d'un vacancier franco-marocain, tué mardi avec un autre jeune Marocain par des tirs des gardes-côtes algériens dans une zone frontalière, a indiqué un média marocain vendredi. Le parquet a ouvert une enquête sur la mort de Bilal Kissi "après la découverte de son cadavre sur la plage de Saïdia", a indiqué le site Al Omk.
Le jeune vacancier était parti en jet ski de la plage de Saïdia (nord-est), à la frontière avec l'Algérie, avec son frère Mohamed qui a pu regagner Saïdia et témoigner, ainsi qu'avec leur cousin Abdelali Mechouar, un ressortissant marocain. Smaïl Snabé, un ami présenté comme un Franco-Marocain par les médias marocains, était également présent. Les quatre jeunes gens étaient chacun sur un jet-ski.
Aucune réaction dans l'immédiat
Bilal Kissi a été enterré, jeudi, en présence de dizaines de proches dans le village de Bni Drar, près de Oujda, une ville limitrophe de l'Algérie, selon des images obtenues par l'AFP. Le corps d'Abdelali Mechouar, tué aux côtés de Bilal Kissi, se trouve encore côté algérien, selon les médias marocains, qui ont précisé que Smaïl Snabé avait pour sa part été blessé et interpellé par les autorités algériennes.
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La France a de son côté confirmé la mort d'un Français d'origine marocaine et "l'incarcération d'un autre compatriote en Algérie dans un incident impliquant plusieurs de nos ressortissants". "On a enterré un frère et on veut récupérer le cadavre d'Abdelali, c'est notre cousin", a déclaré un cousin de Bilal Kissi, dans une vidéo diffusée par Al Omk. Selon lui, "ces jeunes n'avaient ni de la drogue ni n'ont volé quoique ce soit, ils sont en règle. Ils étaient venus passer des vacances en famille" dans cette station balnéaire connue pour sa longue plage et ses activités nautiques.
"Ils ont tiré sur nous"
Ils travaillaient en France. "Un (des jeunes morts) a laissé deux enfants, l'autre une fille", a-t-il dit. Mohamed Kissi a raconté au site Al Omk qu'ils "se sont perdus" et "se sont retrouvés en Algérie", à court d'essence. "Un zodiac noir algérien est venu vers nous et a commencé à zigzaguer comme s'ils voulaient nous renverser", a-t-il raconté. "Ils (les occupants du zodiac) ont tiré sur nous. Ils ont tué mon frère et mon ami. Ils ont arrêté mon autre ami", a-t-il dit. Aucune information officielle n'a été communiquée à Rabat ni Alger.