Une "conférence internationale" pour une "paix juste et durable" au Pays Basque se tiendra le 4 mai à Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques. Raymond Kendall, expert du Groupe international de contact (GIC) qui négocie pour mettre fin à ce conflit vieux de près de 60 ans, a souligné que ce rendez-vous "sera primordial dans l'avancement du processus de paix définitif", lors d'une conférence de presse à Bayonne. L'organisation indépendantiste basque ETA a annoncé jeudi qu'elle prononcerait début mai sa dissolution.
L'ETA demande "pardon" aux victimes. L'ETA, née en 1959 lors de la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après 43 ans de violences au nom de l'indépendance du Pays basque et de la Navarre. Étape majeure vers la paix, elle a livré le 8 avril 2017 aux autorités françaises une liste de huit caches d'armes, toutes situées dans les Pyrénées-Atlantiques, un geste salué par Paris, mais insuffisant pour l'Espagne.
Vendredi, l'ETA a pour la première fois demandé "pardon" à ses victimes, préambule à la dissolution unilatérale du groupe séparatiste exigée par Madrid. Au total, 829 morts sont imputés à l'ETA (Euskadi Ta Askatasuna ou "Pays basque et Liberté" en français), tandis qu'au moins 62 de ses militants ont été tués par des groupes parapoliciers.