Ils sont tous New Yorkais... Hillary Clinton y a été élue sénatrice, Bernie Sanders, son rival démocrate y est né, quant à Donald Trump, c'est là qu'il a fait fortune en construisant des tours. Les primaires américaines se déroulent mardi dans l'Etat de New York et les trois candidats les plus en vue du scrutin du jour, revendiquent tous être porteurs de "l'esprit de New York". Pour Donald Trump, cela renvoie à une vision bien particulière, celle d'un sens des affaires sans limite.
Le culte de la réussite. La démesure et le culte de la réussite coulent dans ses veines depuis le premier jour : Donald Trump est un entrepreneur. Enfant déjà dans le quartier populaire du Queens où son père construisait des maisons, le candidat était turbulent et obsédé par la gagne. "On avait neuf ans et c'était le leader de notre petite bande. Au football pour montrer à l'équipe adverse à quel point on était des durs, on se plantait devant eux et on mangeait des oranges avec la peau pour les effrayer. Il avait déjà cet esprit 'tu devais être un gagnant, penser positif'", se souvient Polonish, l'un de ses camarades.
Trump rayonne sur la ville. Soixante ans plus tard, Donald Trump n'a rien perdu de cette dureté renforcée par la discipline de l'école militaire où il a étudié. Aujourd’hui, son nom s'étale sur des dizaines d'immeubles et il a réalisé 150 millions de revenus ces 18 derniers mois rien qu'à New York. Trump rayonne sur la ville, mais la ville le voit peu. Il vit comme retranché dans sa tour de la très chic 5ème Avenue. "C'est un homme d'affaires, constamment en affaires", explique le chef français Jean Georges, trois étoiles au Michelin, qui est son locataire depuis 19 ans. "Chaque fois que je le vois, il fait signer le meilleur deal, le meilleur loyer, il ne fait rien sans faire un deal. Il dit ce qu'il pense, tout ce qui lui traverse la tête il le sort, il irrite tout le monde, mais il est cru, c'est sa nature", conclut-il.