Le président américain Donald Trump et le patron de Facebook Mark Zuckerberg se sont livrés mercredi à un échange via les réseaux sociaux, le premier reprochant au réseau social d'être "contre lui", une accusation balayée par Facebook.
Facebook collabore avec le Congrès. Cet échange intervient alors que Mark Zuckerberg a dû se résoudre la semaine dernière à collaborer pleinement avec le Congrès, qui enquête sur une possible influence russe dans l'élection présidentielle remportée l'an dernier par Donald Trump. Facebook a accepté de fournir au Congrès le contenu de messages à caractère politique, financés par des intérêts russes via des achats d'espaces publicitaires sur le réseau social. Selon la presse, ces messages cherchaient à créer des tensions politiques sur divers sujets chez les Américains, dans le but, in fine, de nuire à la démocrate Hillary Clinton, alors en tête des intentions de vote. Le Kremlin nie toute implication dans l'élection.
Un tweet accusateur. "Facebook a toujours été anti-Trump", a tweeté le président mercredi, suggérant une "collusion" avec le New York Times et le Washington Post, eux aussi "anti-Trump" selon lui.
Facebook was always anti-Trump.The Networks were always anti-Trump hence,Fake News, @nytimes(apologized) & @WaPo were anti-Trump. Collusion?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 septembre 2017
Zuckerberg relativise l'influence de Fracebbok dans l'élection. "Trump dit que Facebook est contre lui. La gauche affirme que nous avons aidé Trump. Les deux camps sont mécontents des idées et des contenus qu'ils n'aiment pas", a répondu Mark Zuckerberg sur Facebook, qu'il présente comme une "plateforme pour toutes les idées". Il en a profité pour relativiser l'influence du réseau social dans le résultat de l'élection. "Après l'élection, j'ai dit que je pensais que l'idée que la désinformation via Facebook ait pu influer sur l'élection était une idée folle. Dire que c'était une idée folle était dédaigneux et je le regrette. C'est un sujet trop important pour être dédaigneux", a-t-il écrit.
Pour autant, poursuit le fondateur de Facebook, "les données que nous avons ont toujours montré que notre plus gros impact - que ce soit en donnant la parole aux gens, en permettant aux candidats de communiquer directement ou encore en aidant des millions de gens à voter - a joué un bien plus grand rôle dans cette élection". Le Congrès américain a appelé mercredi Facebook, Twitter et Google à témoigner dans le cadre de l'enquête sur un possible influence russe dans l'élection.