Dans l'Alaska, les ours polaires, les loups et leurs petits vont pouvoir être traqués jusque dans leur tanière grâce à un décret signé lundi par le président américain Donald Trump. Le décret autorise la chasse sur plus de 300.000 km² de réserves naturelles protégées en Alaska. Voté en amont au Congrès à 52 voix contre 47, le texte était demandé par les Républicains depuis la promulgation de l'Alaska National Wildlife Refuges Rule instauré en 2016.
Une demande des Républicains. La pratique avait été prohibée sous le mandat de Barack Obama pour interdire de tuer les animaux dans les réserves protégées. Désormais, les chasseurs pourront abattre les animaux depuis leur hélicoptère, indique le Huffington Post. Pire. Ils auront la possibilité de tuer les bêtes et leurs bébés qui hibernent. Soit le moment où ils sont le plus vulnérable.
"Ne pas critiquer ceux qui chassent pour se nourrir". Le représentant de l’Alaska au Congrès était lui-même favorable à l’autorisation de la chasse. D’après lui, "il ne s’agit pas des petits ours polaires mignons qu’on voit à la télévision (…), mais du droit de l’Etat à gérer ses ours et ses poissons. Ce n’est pas au gouvernement fédéral de décider". Dans l’Obs, le sénateur républicain Dan Sullivan essaie de tempérer. "Vous préférez peut-être votre viande emballée dans du papier cellophane au supermarché. C’est bien, mais je vous demande de ne pas critiquer les milliers de chasseurs d’Alaska qui doivent chasser pour se nourrir et qui valorisent la chasse comme faisant partie de leur culture et de leur patrimoine."
Plus de 150.000 signatures sur une pétition. Sur Internet, de très nombreuses personnes se sont mobilisés pour protester contre ce décret. En France, des indignés ont lancé une pétition sur Change.org, appelée "(Trump) Contre la chasse des ours/bébés ours et loups en Alaska". Jeudi après-midi, plus de 150.000 internautes l'avaient déjà signé.