Le président américain Donald Trump a estimé dimanche que négocier avec la Corée du Nord était "une perte de temps", au lendemain de la révélation par Washington de "lignes de communications" avec Pyongyang.
"J'ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d'État, qu'il perd son temps à négocier avec le petit Rocket Man..." (l'homme-fusée), a-t-il tweeté, reprenant l'une des ses références moqueuses au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.
I told Rex Tillerson, our wonderful Secretary of State, that he is wasting his time trying to negotiate with Little Rocket Man...
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 octobre 2017
"... Conserve ton énergie Rex, nous ferons ce que nous devons faire", a ajouté le président américain.
...Save your energy Rex, we'll do what has to be done!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 octobre 2017
"Nous leur parlons". Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, avait affirmé samedi lors d'un déplacement en Chine que Washington avait ouvert des "lignes de communications" avec Pyongyang pour "sonder" la volonté du régime de Kim Jong-Un d'engager des discussions sur son programme nucléaire. "Nous avons deux ou trois canaux ouverts avec Pyongyang (...) Nous pouvons leur parler, nous leur parlons", avait assuré aux journalistes Rex Tillerson, alors que les deux pays n'ont pas de relations diplomatiques.
La Corée du Nord n'a montré "aucun intérêt" pour des pourparlers. Le département d'État américain avait toutefois indiqué peu après que la Corée du Nord n'avait encore manifesté "aucun signe d'intérêt" pour des pourparlers avec les États-Unis. "Les officiels nord-coréens n'ont montré aucun signe d'intérêt pour des pourparlers sur la dénucléarisation", avait déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert. Rex Tillerson s'est fait le chantre de "pressions pacifiques" sur Pyongyang, via un durcissement des sanctions internationales et en travaillant avec la Chine pour resserrer l'étau autour du régime nord-coréen, alors que le président Donald Trump et Kim Jong-Un se livrent de leur côté à une surenchère verbale.