Le président américain Donald Trump s'est réjoui vendredi des réactions préoccupées des partenaires commerciaux des États-Unis à ses projets de taxes sur les importations d'acier et d'aluminium en assurant que "les guerres commerciales sont faciles à gagner".
"C'est facile". "Quand un pays (les États-Unis) perd des milliards de dollars en commerçant virtuellement avec tous les pays avec lesquels il fait des affaires, les guerres commerciales sont bonnes et faciles à gagner", a twitté le président américain. "Par exemple, quand on a un déficit de 100 milliards de dollars (81 milliards d'euros) avec un pays et qu'il fait le malin, on arrête de faire des affaires et on gagne gros. C'est facile", ajoute Donald Trump.
When a country (USA) is losing many billions of dollars on trade with virtually every country it does business with, trade wars are good, and easy to win. Example, when we are down $100 billion with a certain country and they get cute, don’t trade anymore-we win big. It’s easy!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 mars 2018
Taxes douanières. Le président américain Donald Trump a annoncé son intention d'imposer la semaine prochaine des taxes douanières de 25% pour l'acier et de 10% pour l'aluminium sur les importations aux États-Unis afin de protéger l'industrie sidérurgique nationale. Il n'a toutefois pas spécifié quels pays seraient visés. Les États-Unis importent 30 millions de tonnes d'acier par an, pour une valeur de 24 milliards de dollars (19 milliards d'euros), et sont de ce fait le plus gros importateur au monde, selon des données du ministère allemand de l'Économie. Quelque 4% de cet acier sont importés d'Allemagne et 50% viennent de quatre pays : Canada, Brésil, Corée du Sud et Mexique.
La communauté internationale indignée. L'annonce de Donald Trump a provoqué une réaction indignée des principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a déclaré qu'une "guerre commerciale" entre l'Europe et les États-Unis "ne ferait que des perdants", avec des mesures "pas acceptables". L'Union européenne a promis de réagir "fermement et proportionnellement pour défendre (ses) intérêts", l'Allemagne a indiqué qu'elle "rejette de telles taxes douanières". Le Canada a de son côté dénoncé une mesure "inacceptable", Moscou dit "partager la préoccupation de "nombreuses capitales européennes", tandis que la Chine demande aux États-Unis de "refréner leur recours à des mesures protectionnistes" et de "respecter les règles du commerce multilatéral".