Le président américain Donald Trump a proposé samedi d'offrir un statut temporaire et des extensions de permis de séjour à environ un million de migrants risquant à terme d'être expulsés des Etats-Unis, en échange du financement par le Congrès de son mur frontalier.
Rallonger un permis de séjour temporaire. Dans le détail, le président américain s'est engagé à rallonger de trois ans un permis de séjour temporaire qui avait été créé par Barack Obama puis supprimé une fois Donald Trump à la Maison Blanche, connu sous le nom de programme Daca. Cette mesure, dans un contexte de division politique extrême, profiterait à quelque 700.000 clandestins auto-baptisés "Dreamers" (rêveurs), entrés illégalement sur sol américain avec leurs parents. Le président Républicain a aussi proposé de prolonger de trois ans un statut de protection temporaire (TPS) qui permet à environ 300.000 immigrants de travailler légalement sans titre de séjour. Ce statut avait été abrogé pour les ressortissants de plusieurs pays depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Sortir du "shutdown". Cette offre, faite dans un discours télévisé, vise selon le président à "sortir de l'impasse" du blocage budgétaire des services fédéraux depuis près d'un mois. Ce blocage est en effet provoqué par le refus, par le camp démocrate au Congrès, de financer le mur à la frontière mexicaine. En l'absence d'accord, les Etats-Unis connaissent un "shutdown", c'est-à-dire la paralysie d'une grande partie des services publics.
Sitôt proposé, déjà rejeté. Cela sera-t-il suffisant pour sortir de l'impasse ? Rien n'est moins sûr. La chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait au préalable rejeté cette offre dont la teneur avait été dévoilée par la presse. Selon Nancy Pelosi, ce qui est présenté comme une concession présidentielle n'est qu'une "compilation de plusieurs initiatives déjà rejetées par le passé et chacune inacceptable".