"L'Amérique d'abord". Donald Trump, le favori des primaires républicaines aux Etats-Unis, a déclaré mercredi qu'il entendait revoir la politique étrangère américaine dans une direction moins interventionniste. L'homme d'affaires a notamment promis de moins contribuer à la défense des alliés de Washington. "Ma politique étrangère placera toujours les intérêts des Américains et la sécurité de l'Amérique avant toute autre chose", a déclaré Donald Trump lors d'un discours à Washington. "'L'Amérique d'abord' sera le thème majeur de mon administration". Le candidat républicain a également promis d'annihiler le groupe Etat islamique.
L'Otan critiquée. "Nos alliés ne paient pas leur part", a-t-il aussi répété, s'en prenant à l'Otan. "Nous avons dépensé des milliers de milliards de dollars en avions, missiles, navires, équipements, nous avons investi dans notre armée pour défendre l'Europe et l'Asie. Les pays que nous défendons doivent payer pour le coût de leur défense. Sinon, les Etats-Unis doivent être prêts à laisser ces pays se défendre eux-mêmes". Mais Donald Trump a en même temps critiqué Barack Obama pour avoir selon lui abandonné les alliés des Etats-Unis, notamment Israël.
Renouer le lien avec la Russie. Le thème de son message était aussi de rétablir le respect de l'Amérique dans le monde, le magnat estimant que Barack Obama avait fait perdre du crédit aux Etats-Unis. Il a semblé particulièrement vexé que le président cubain Raul Castro n'ait pas accueilli en personne le président américain à son arrivée à l'aéroport de La Havane lors de sa récente visite. Donald Trump a aussi promis de renouer le lien avec la Russie.
Éradiquer l'organisation Etat islamique. Quant à "l'islam radical", il a promis d'annihiler le groupe Etat islamique (EI). "J'ai un message simple: leurs jours sont comptés", a-t-il dit. "Je ne vais pas leur dire où ni comment. Nous devons, en tant que pays, être plus imprévisibles", a affirmé Donald Trump. "L'EI disparaîtra si je suis élu président, et ils disparaîtront rapidement. Très, très rapidement", a promis l'homme d'affaires. Donald Trump a cependant défini une ligne clairement isolationniste. Dans cette campagne électorale, il a critiqué avec virulence la décision d'envahir l'Irak en 2003, qualifiant l'invasion de catastrophe.