Droits de douane : une réunion entre l’UE et l’administration Trump prévue à Washington lundi
Alors que la guerre commerciale s'intensifie entre Donald Trump et la Chine, une réunion entre Maros Sefcovic, commissaire européen en charge du commerce, et l'administration Trump va se dérouler ce lundi 14 avril à Washington. L'Europe espère ainsi "éviter les droits de douane et toute escalade préjudiciable des deux côtés de l'Atlantique".
Le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, va se rendre lundi 14 avril à Washington pour échanger avec l'administration Trump sur les droits de douane, a annoncé ce vendredi un porte-parole de l'exécutif européen.
L'Union européenne espère un accord pour "éviter les droits de douane et toute escalade préjudiciable des deux côtés de l'Atlantique", a souligné ce porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill.
Plusieurs cartes à jouer
Avant ce rendez-vous cruciale, la Commission européenne veut montrer qu'elle a des atouts dans son jeu. Car l'exécutif de Bruxelles a bien la main sur les négociations même si en coulisses, les chefs des gouvernements des 27 tentent de peser pour défendre les intérêt commerciaux de leur pays respectif.
La première option envisageable est celle de la riposte. Ursula von der Leyen agite la menace d'une taxation européenne des géants américains de la tech et évoque même la possible utilisation de l'instrument dit anti-coercition, qui permet de geler l'accès aux marchés publics européens et de bloquer des investissements américains. Une autre option sur la table est celle de la création d'une zone de libre échange transatlantique sans aucun tarif douanier. L'idée est même soutenue par certains proches de Donald Trump, comme Elon Musk.
La BCE "prête à intervenir"
La Banque centrale européenne est "prête à intervenir" en cas de risque pour la stabilité financière en zone euro, a déclaré vendredi sa présidente alors que la guerre commerciale déclenchée par Trump provoque de fortes fluctuations sur les marchés financiers.
L'institution monétaire "surveille la situation et est toujours prête à intervenir" en utilisant "les instruments dont elle dispose", a déclaré Christine Lagarde à Varsovie en marge d'une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans donner plus de détails.