L'actuelle épidémie d'Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo est la plus grave au monde après celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014, a relevé vendredi le ministre congolais de la Santé.
"Au total, il y a eu 248 décès." "Depuis le début de l'épidémie (déclarée le 1er août, ndlr), le cumul des cas est de 428, dont 380 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 248 décès (200 confirmés et 48 probables) et 131 personnes guéries", selon le dernier pointage du ministère de la Santé en date de jeudi soir, diffusé vendredi. Il s'agit de la deuxième épidémie de fièvre hémorragique la plus grave depuis l'identification du virus Ebola en 1976 en nombre de cas, mais pas en nombre de morts.
L'épidémie de 2014 avait touché plus de 25.000 personnes et tué plus de 11.000 patients, principalement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia. "Pourtant, c'est la première épidémie de l'histoire dans laquelle autant de traitements préventifs et curatifs sont disponibles pour protéger la population contre Ebola. Ces traitements nous ont permis d'éviter d'avoir déjà des milliers de morts", affirme le ministre congolais de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga.
"C'est à la communauté de décider de mettre fin à la propagation de ce fléau." "Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 38.018 personnes ont été vaccinées", selon le ministère de la Santé. "C'est à la communauté de décider de mettre fin à la propagation de ce fléau, en s'engageant et en respectant les mesures de prévention", selon le Dr Oly Ilunga Kalenga.
"Les équipes sur le terrain font souvent face à des situations difficiles. Les nombreux incidents, dont les agressions physiques et verbales, sont souvent causés par des groupes de jeunes hostiles aux activités de la riposte" à l'épidémie, déplorait jeudi soir son ministère.