Pour des centaines de Français partis en vacances en Italie, c'est le système D pour trouver des solutions pour rentrer chez eux. Après l'éboulement de terrain sur l'A43 qui relie les deux pays par le tunnel du Fréjus, cette autoroute se trouve toujours bloquée par les décombres de roche.
Lundi soir, il est 20 heures passées dans cette gare routière en périphérie de Milan. Le chauffeur commence le contrôle des billets et des documents des passagers, car son bus part dans dix minutes. Une passagère, Gloria, attend de monter à bord.
Elle a été avertie à la dernière minute que son train de 16 heures était supprimé. "Apparemment toute la semaine, il n'y aura pas de train. Évidemment, le bus était trop cher et les avions, c'était hors de prix. Et j'ai réussi à trouver celui-ci, qui était un peu cher quand même. Mais c'était la seule solution pour arriver à Paris et pouvoir rentrer au boulot. Je vais essayer de passer chez moi, mais sinon, j'irai directement au travail", souffle-t-elle.
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"Avec deux enfants c'est pas facile"
Quant à d'autres passagères, Nathalie et ses deux filles de 6 et 9 ans, elles sont déjà à bord du bus. Leur train, dimanche soir, est resté bloqué à la frontière. Il a été contraint de retourner à Milan, où la famille a passé la nuit. "La compagnie Frecciarossa a dit qu'elle allait nous rembourser, mais par contre pour trouver un moyen de substitution de transport, ils ne savaient pas comment faire, donc il fallait se débrouiller", explique la mère de famille.
"On a cherché un bus, avec deux enfants c'est pas facile, mais c'est une aventure", relativise-t-elle enfin. Une aventure qui durera une douzaine d'heures, car les 50 passagers arrivent à Paris ce matin à 8h45.