Écosse : Londres débloque 200 millions de livres pour la transition d'une raffinerie géante

Ce dimanche, Keir Starmer a annoncé le déblocage de 200 millions de livres (soit 241 millions d'euros) supplémentaires pour assurer la transition d'un site industriel écossais, qui doit fermer ses portes cet été. Le Premier ministre britannique estime que cette opération est un "investissement dans l'avenir industriel de l'Écosse".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé dimanche le déblocage d'une enveloppe supplémentaire de 200 millions de livres (241 millions d'euros) afin d'assurer la transition d'un important site industriel écossais, qui doit fermer ses portes cet été.
Plus de 400 emplois sont menacés par cette fermeture
La fermeture de la raffinerie géante de Grangemouth, la seule d'Écosse et la plus vieille du Royaume-Uni, avait été annoncée en 2023 par son propriétaire, le groupe Petroineos, qui veut en faire un terminal d'importation de carburants. Plus de 400 emplois sont menacés par cette fermeture.
S'exprimant lors de la conférence du Parti travailliste écossais à Glasgow, Keir Starmer a annoncé le déblocage de 200 millions de livres (soit plus de 241 millions d'euros), qualifiant cette opération d'"investissement dans l'avenir industriel de l'Écosse".
Cette enveloppe s'ajoute aux 100 millions de livres (soit 120 millions d'euros), déjà mis sur la table par le gouvernement britannique et le gouvernement local écossais. Le gouvernement britannique financera également des formations professionnelles en vue d'éventuels reclassements externes, a annoncé Keir Starmer.
Le syndicat Unite, l'un des deux plus grands syndicats du Royaume-Uni, a salué cette annonce, estimant qu'elle constituait "un pas en avant dans la bonne direction". Ce dernier s'était fermement opposé à la fermeture du site et avait lancé une campagne en ce sens.
"Cela doit être le début et non la fin d'une véritable transition pour les travailleurs de Grangemouth", prévient le syndicat dans son communiqué, appelant le gouvernement à donner davantage de précisions sur la façon dont les fonds seront utilisés.
Fin septembre 2024, la dernière centrale au charbon du Royaume-Uni a fermé
En Écosse, le dirigeant travailliste a par ailleurs assuré que le pétrole et le gaz feront toujours partie du mix énergétique écossais dans "les décennies" à venir. Il a également indiqué que le Royaume-Uni devait être à la pointe des énergies propres et que le site de Grangemouth présentait une "énorme opportunité de renouveau".
Mais la transition vers les énergies renouvelables "doit être gérée de manière pragmatique", a-t-il encore déclaré, martelant l'importance "vitale" des énergies fossiles "pour notre sécurité" énergétique.
Le gouvernement travailliste avait, dès son retour au pouvoir en juillet 2024, lancé son grand plan sur les énergies vertes avec l'ambition de faire du Royaume-Uni un "leader mondial" grâce notamment à une nouvelle entreprise publique, Great British Energy.
Fin septembre 2024, la dernière centrale au charbon du Royaume-Uni a officiellement fermé, mettant un terme à l'utilisation de ce combustible très polluant dans sa production d'électricité, une première pour un membre du G7.