Rassurez-vous, ce n'était pas une invasion extraterrestre. Vous avez peut-être remarqué ces objets brillants dans le ciel le week-end dernier. Il s'agissait d'une cinquantaine de satellites, ceux liés au service Internet Starlink d'Elon Musk. Ils ont été lancés dans l'espace vendredi dernier. Si on vous en parle, c'est parce qu'un jeune étudiant belge a réussi à pirater le système du milliardaire. Un surdoué qui a révélé une importante faille de sécurité. Et pour ça, il a même été récompensé par la société d'Elon Musk. Il raconte sa méthode à Europe 1.
"Ils m'ont félicité pour ma recherche"
Une antenne parabolique, un budget de 25 euros et beaucoup de patience, c'est tout ce qu'il a fallu à Lennert Wouters, ingénieur à l'université de Louvain pour détecter une faille dans le système Starling. "Nous avons d'abord démonté la parabole pour comprendre le logiciel utilisé. Notre objectif était d'évaluer son niveau de sécurité." Deuxième étape : générer un court-circuit, un véritable tour de passe-passe pour entrer dans le système de l'entreprise. "Ce choc électrique nous a permis de faire fi de certains paramètres de sécurité. C'est la première étape pour tenter de pirater un satellite dans l'espace."
Et, en pirater un peut avoir des conséquences, comme entrer en collision avec un autre satellite et générer de nombreux débris dans l'espace. La découverte a donc valu à cet étudiant de 30 ans une récompense de 12.000 euros offerts par SpaceX, l'entreprise d'Elon Musk. "J'étais très content de recevoir des réactions positives. L'équipe de sécurité de SpaceX a publié un document. Dans celui-ci, ils me félicitent pour ma recherche et ils m'ont dit que c'était la première attaque de ce type sur leur système." Un exemple à suivre selon SpaceX. Pour prévenir les failles du système, l'entreprise a annoncé embaucher des hackers. Les récompenses peuvent aller jusqu'à 25.000 dollars.