Emmanuel Macron appelle à la libération de tous les manifestants arrêtés en Géorgie
Lors d'un entretien avec le président honoraire du parti au pouvoir en Géorgie, Emmanuel Macron a demandé mercredi à ce que tous les manifestants pro-UE arrêtés dans le pays soient libérés.
Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi à la libération de tous les manifestants pro-UE arrêtés en Géorgie lors d'un échange téléphonique avec le milliardaire Bidzina Ivanichvili, président honoraire du parti Rêve géorgien et homme fort de la Géorgie.
Contribuer à "une pleine résolution de crise"
La présidence française a indiqué dans un communiqué qu'Emmanuel Macron avait "condamné les intimidations contre les représentants de la société civile et de l'opposition ainsi que les violences des forces de l'ordre contre les manifestants pacifiques et les journalistes", demandant la libération de toutes les personnes arrêtées arbitrairement", lors d'un entretien tenu "à l'initiative" du chef de l'Etat.
"Il a appelé à un dialogue inclusif avec toutes les formations politiques et les représentants de la société civile, dans le respect des aspirations européennes et démocratiques du peuple géorgien", a également souligné la présidence française.
Dans un communiqué séparé, Rêve géorgien a relevé qu'Emmanuel Macron avait "fait part de son inquiétude sur la situation en Géorgie et de sa volonté de contribuer à une pleine résolution de la crise". Les deux dirigeants sont convenus de "rester en contact dans les prochains jours pour évaluer les progrès" accomplis.
De virulentes manifestations
La Géorgie est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir, mais dénoncées comme truquées par l'opposition. Des milliers de manifestants pro-UE se sont réunis mardi soir pour une treizième nuit de protestations contre le gouvernement, accusé de renoncer aux ambitions européennes du pays et de dérive autoritaire prorusse.
Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 400 manifestants ont été interpellés depuis le 28 novembre, la plupart pour "désobéissance" ou "vandalisme", mais aussi pour des délits tels qu'"incitation à la violence". Plus d'une centaine de policiers ont aussi été blessés.