Après le G20 à Bali, puis le Forum de Coopération Asie-Pacifique en Thaïlande, Emmanuel Macron est attendu à Djerba en Tunisie, pour participer au 18e Sommet de la Francophonie en compagnie d’une trentaine de chefs d'État et de gouvernements. Ce rendez-vous sera l’occasion de célébrer le cinquantenaire de l'Organisation internationale de la Francophonie mais aussi les multiples crises traversées par ses membres.
Des craintes liées à la guerre en Ukraine
Si la Francophonie n’a en réalité que peu d’influence sur le contexte international, il sera tout de même question d’un problème qui touche tous ses membres : la guerre en Ukraine. Le conflit sera au cœur d’une session de discussions à huis-clos qui se tiendra en début d’après-midi. Les pays de l’organisation s’inquiètent notamment des risques pesant sur les exportations de céréales et d’engrais ukrainiens et russes, des produits vitaux pour la plupart d’entre eux.
Pour le président français, ce sommet devrait être aussi l’occasion d’aborder un sujet qui lui tient à cœur : le rejet grandissant de la France et de sa politique qui s’exprime au sein de la jeunesse d’Afrique francophone. L'accent sera mis sur l'importance du numérique et sur les moyens de combattre la désinformation et la haine en ligne. Le chef de l’État pourrait aussi profiter de sa présence à Djerba pour évoquer la question de l’immigration avec ses homologues, en particulier maghrébins. Il s’entretiendra à la mi-journée avec le président tunisien Kaïs Saïed sur fond de tensions persistantes sur les visas et les laissés passer consulaires.