Emmanuel Macron a salué jeudi l'engagement des troupes françaises au Proche et Moyen-Orient et évoquant l'Ukraine, martelé que les Occidentaux ne pouvaient "laisser la Russie gagner", devant les forces françaises stationnées en Jordanie.
Le chef de l'État a ensuite rejoint en avion les 350 militaires français engagés dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) depuis une base jordanienne. Saumon fumé, foie gras, volaille aux morilles et bûche chocolat noisette : le chef des cuisines de l'Élysée a mis les petits plats dans les grands pour le dîner de Noël avec les troupes. Ces militaires font partie de l'opération Chammal qui compte aussi 250 hommes en Irak et Syrie et constitue le volet français de la coalition internationale lancée en 2014 contre l'EI et coordonnée par Washington.
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Des missions de soutien aux troupes irakiennes
Les quatre rafales, positionnés sur la base aérienne projetée en Jordanie, mènent aujourd’hui très peu de frappes comparé aux quatre premières années de l’opération Chammal où près de 1.500 raids aériens ont été conduits par les aviateurs français. Au total, la France a participé à hauteur de 10% des frappes de la coalition anti-Daech.
Elle a été directement impliquée avec des troupes au sol dans la reprise de villes clés comme Mossoul ou Raqqa. Depuis, l'État islamique a été disloqué et les terroristes sont retournés à la clandestinité. Désormais, les 350 militaires français présents dans le royaume hachémite pilotent surtout des missions de soutien aux troupes irakiennes.
Trois militaires français morts en Irak l'été dernier
L’opération Chammal se décline aussi pour l’armée de Terre en Irak. 600 militaires français y sont déployés dont une centaine de forces spéciales. Ils forment l’armée irakienne pour la rendre autonome dans sa lutte contre le terrorisme. Les menaces sont nombreuses : embuscades, engins explosifs improvisés… Les risques omniprésents. L’été dernier, trois militaires français sont morts en Irak en l’espace de dix jours.