Le républicain Donald Trump avait beau faire campagne mercredi dans l'un des États les plus hispaniques du pays, la Californie, il a doublé la mise contre l'immigration tout en assurant que "les Mexicains" voteraient pour lui à la présidentielle américaine.
Le Mexique paiera "le mur". Sans rompre avec le thème emblématique de sa candidature, il a fait rugir des milliers de partisans avec sa promesse de construire un mur à la frontière avec le Mexique. Qui paiera le mur ? "Le Mexique !" ont répondu à l'unisson ses supporters, à Anaheim près de Los Angeles, un refrain désormais scandé dans ses meetings. "Les Mexicains sont super, ils vont voter pour moi comme jamais. Ceux qui sont là légalement", a affirmé Donald Trump, bien que les sondages montrent que les électeurs hispaniques plébiscitent les démocrates et Hillary Clinton.
Tensions. Sa présence à Anaheim a occasionné des tensions, à deux pas des grands huit du célèbre parc d'attraction Disneyland. Plusieurs centaines d'adeptes de Donald Trump venus l'écouter au centre de convention et de manifestants opposés au candidat républicain se sont fait face à face toute la journée, échangeant invectives et, dans quelques cas, en venant brièvement aux mains, forçant la police montée à intervenir. Des barrages policiers et plusieurs centaines d'agents en tenue anti-émeute ont bloqué le périmètre entourant le centre de convention, bloquant la circulation automobile et piétonne pendant des heures.
Vote le 7 juin. L'immigration est un sujet brûlant de la politique américaine, a fortiori en Californie, qui compte désormais environ autant d'habitants d'origine hispanique que de Blancs selon le recensement, soit près de 39% de la population. La primaire de Californie se tiendra dans moins de deux semaines, le 7 juin, et devrait permettre à Donald Trump de franchir officiellement la barre des 1.237 délégués garantissant l'investiture présidentielle.