Pékin a levé lundi de nombreuses restrictions anti-Covid, après un mois de crainte de confinement pour les 23 millions d'habitants de la capitale chinoise. À partir de cette semaine, c'est la fin du télétravail, tout comme à Shanghai où les écoles rouvrent également après deux mois de fermeture. Reste des mesures de contrôle importantes et qui sont là pour durer : dépistages obligatoires, équipements de surveillance, caméras thermiques… Des technologies coûteuses dans lesquelles le gouvernement a décidé d’investir des sommes considérables et qui font le bonheur des industriels chinois.
Pour les autorités chinoises, le meilleur rempart contre le Covid-19 est une petite machine de la taille d’un ordinateur portable appelée "Sentinelle numérique". Ces terminaux sont progressivement déployés dans les lieux publics de Shanghai. Une machine à tout faire, équipée d’un système de reconnaissance faciale, qui en une seconde contrôle les identités, prend la température, vérifie le code santé, le carnet de vaccination et les tests PCR.
Sense Time, l’entreprise chinoise spécialisée dans l’intelligence artificielle, en a déjà vendu plus de deux millions à la seule ville de Shanghai pour quelque sept milliards d’euros.
50 milliards d'euros prévus dans ce cadre
Elle n’est pas la seule à profiter de la politique zéro Covid voulue par le régime chinois. Plus de 3.000 entreprises se disputent un gâteau gigantesque. Le gouvernement ayant prévu de dépenser cette année l’équivalent de 50 milliards d’euros pour les réalisations de tests PCR, le déploiement d’équipements de surveillance et la construction d’installations médicales. Le tout relié à une sorte de cerveau numérique centralisé par la police.
En cas de violation des règles anti-Covid la constellation de sentinelles numériques lancera l’alerte et les contrevenants risquent au moins 15 jours de prison.