Tensions avec Macron, Liban, antisémitisme... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Benjamin Netanyahu face à Laurence Ferrari

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est l'invité exceptionnel de Laurence Ferrari ce mercredi soir sur Europe 1-CNews. Le dirigeant évoque l'actualité de l'État hébreu, moins d'une semaine après la mort du chef du Hamas et l'attaque de drone qui a visé sa résidence privée.
L'ESSENTIEL

Un cessez-le-feu est-il possible entre Israël et le Hezbollah ? Quel est son regard sur la France après les déclarations polémiques d’Emmanuel Macron ? Qu’a-t-il à répondre à ceux qui l’accusent de s’attaquer aux populations civiles ? Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu répond aux questions de Laurence Ferrari sur Europe 1 et CNews.

Benjamin Netanyahu évoque "une guerre de civilisation contre la barbarie"

Plus d'un an après le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu explique mener "une guerre de civilisation contre la barbarie". "Nous ne combattons pas seulement pour nous, mais nous combattons pour vous aussi. On est vraiment de retour au Moyen-Age. Ce sont des supplétifs terroristes" qui ont mené une "sauvagerie qui rappelle les nazis", poursuit-il, évoquant également les assassinats des professeurs français Dominique Bernard et Samuel Paty.

"Nous sommes sur plusieurs fronts, nous avons eu de vraies réussites et nous approchons de la victoire", promet Benjamin Netanyahu. "Nous n'accepterons pas d'autre résultat que la victoire (...) Nous allons continuer jusqu'à la victoire, nous sommes en train de gagner", ajoute-t-il.

Le Premier ministre "extrêmement déçu" de ses discussions avec Emmanuel Macron

Sur Europe 1 et CNews, Benjamin Netanyahu revient sur sa colère exprimée à l'encontre d'Emmanuel Macron, qui appelait à un embargo d'armes contre Israël. "J'ai parlé avec le président Macron, et j'ai été extrêmement déçu", insiste-t-il. "Il nous a soutenus au début de la guerre, mais petit à petit, j'ai vu qu'il changeait de position et qu'il prenait des positions contre nos intérêts communs. Il a mis un embargo contre Israël. L'Iran n'a, elle, pas fait d'embargo sur le Hezbollah ou le Hamas", rappelle-t-il.

"Je veux libérer le Liban de la terreur du Hezbollah et de l'Iran", déclare Benjamin Netanyahu

Dénonçant l'Iran comme une "organisation de la terreur", le Premier ministre israélien revendique son objectif sur Europe 1 et CNews de "libérer le Liban de la terreur du Hezbollah et" de Téhéran. "Le Liban a été conquis par l'Iran, pas par Israël. Le Hezbollah a mis son joug sur le Liban. Nous combattons" le mouvement islamiste, souligne Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre assure que l'État hébreu ne veut pas s'en prendre aux Casques bleus déployés dans le sud du pays. "Nous n'attaquons pas la Finul", appuie-t-il, comparant le stratégie du Hezbollah à celle du Hamas à Gaza. "Au Liban, le Hezbollah se cache derrière les positions de la Finul, il l'utilise comme couverture pour mener leurs attaques, et nous essayons d'éviter de toucher les forces de la Finul", affirme-t-il.

"Il y aura une réaction", dit Netanyahu après la tentative d'attaque contre sa résidence

Benjamin Netanyahu réagit à l'attaque contre sa résidence privée, au centre d'Israël. "Cette attaque contre un dirigeant élu d'une démocratie est abominable. C'est comme si les terroristes essayaient d'attaquer le président de la France et sa femme dans leur chambre à coucher", avance-t-il, assurant que l'État hébreu allait réagir. "L'Iran nous a attaqués deux fois (...), donc il y aura une réaction."

 

La priorité absolue de libérer les otages

"C'est ma vie que je dévoue" à la libération des otages : Benjamin Netanyahu réaffirme que libérer les personnes retenues à Gaza est la priorité de son action. "Mon frère est mort en essayant de libérer des otages (lors du raid d'Entebbe en 1976 en Ouganda, ndlr), moi aussi, j'ai été blessé lorsque nous essayions de libérer des otages. Nous en avons libéré 117 en vie. Notre objectif, c'est que tout le monde revienne", insiste le Premier ministre israélien.

"Levez-vous, n'ayez pas peur" : Benjamin Netanyahu s'adresse aux victimes d'antisémitisme

Interrogé sur les actes antisémites en recrudescence en France depuis l'attaque du 7 octobre, le Premier ministre israélien tient à adresser un message aux Français de confession juive. "C'est une vraie maladie. C'est la haine la plus ancienne qui soit, et l'antisémitisme change de forme (...) Je veux dire à mes amis juifs, en Israël et dans le monde entier : 'Levez-vous, n'ayez pas peur, soyez fiers', et vous pouvez répondre aux antisémites. Ne les laissez pas gagner."