L'armée israélienne a bombardé dimanche des dizaines de cibles du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du Liban pendant que son offensive se poursuit contre le Hamas à Gaza, où une frappe a fait plus de 70 morts la veille selon les secours. Suivez l'évolution de la situation en direct. Plus tard dans la journée, la Finul a annoncé la destruction d'une de ses positions par l'armée israélienne.
Les principales informations à retenir :
- La Finul affirme que l'armée israélienne a "délibérément" détruit une "tour d'observation"
- Liban : l'agence d'Etat rapporte une frappe israélienne contre un groupe financier lié au Hezbollah dans l'est
- Le Hezbollah dit avoir lancé des roquettes sur trois bases militaires israéliennes
- Tsahal a bombardé des dizaines de cibles du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du Liban
- Environ 70 "projectiles" tirés depuis le Liban vers Israël
Une frappe israélienne dans l'est du Liban touche un groupe financier lié au Hezbollah
L'agence nationale d'information libanaise Ani a fait état d'une frappe israélienne dimanche soir sur l'est du Liban, contre une filiale d'un groupe financier lié au Hezbollah, dont des bureaux ont aussi été bombardés dans la banlieue sud de Beyrouth, après des ordres israéliens d'évacuation.
L'aviation israélienne a visé "la filiale d'Al-Qard al-Hassan" dans la région du Hermel, dans l'est du Liban a précisé l'agence de presse libanaise, alors que l'armée israélienne avait appelé les habitants à évacuer les abords des bureaux de cette institution financière à travers le pays.
La Finul affirme que l'armée israélienne a "délibérément" détruit une "tour d'observation"
Un "bulldozer" de l'armée israélienne a "délibérément démoli" dimanche une "tour d'observation et la clôture" d'une position de la Finul à Marwahin dans le sud du Liban, a annoncé dans un communiqué la mission de maintien de paix de l'ONU.
"Malgré la pression exercée sur la mission (...) les soldats de maintien de la paix restent stationnés dans toutes les positions", selon le communiqué. "Nous continuerons d'accomplir les tâches pour lesquelles nous avons été mandatés", à savoir "surveiller et rendre compte" de la situation à la frontière entre Israël et le Liban, ajoute la Finul.
Le Hezbollah dit avoir visé la ville de Haïfa dans le nord d'Israël
Le Hezbollah libanais a annoncé avoir lancé des roquettes dimanche sur Haïfa, principale ville portuaire du nord d'Israël, quelques heures après trois frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth.
Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien, engagé depuis le 23 septembre dans une guerre ouverte avec Israël, a indiqué que ses combattants avaient lancé une "salve de roquettes" sur trois "bases" militaires, dont un site de "défense anti-aérienne", situées dans le nord d'Israël près des villes de Haïfa et de Safed, et à l'ouest du lac de Tibériade.
Liban : l'armée israélienne dynamite des maisons dans trois villages frontaliers
L'agence nationale d'information Ani a rapporté que l'armée israélienne, qui mène des incursions contre le Hezbollah dans le sud du Liban, avait dynamité dimanche plusieurs maisons dans trois villages près de la frontière avec Israël.
L'armée israélienne "mène des opérations à grande échelle pour faire exploser des maisons" dans les localités frontalières voisines d'Adaisseh, Markaba et Rab Talatine, selon l'Ani, à la suite de violents raids aériens qui ont visé des dizaines de localités et villages du sud du Liban dimanche.
Environ 70 "projectiles" tirés depuis le Liban vers Israël
Environ 70 "projectiles" ont été tirés dimanche matin depuis le Liban vers le nord d'Israël en quelques minutes, a annoncé l'armée israélienne qui en a intercepté "un certain nombre". "Après que les sirènes d'alerte ont retenti entre 11H09 (08H09 GMT) et 11H12 dans les régions de l'est et du nord de la Galilée, environ 70 projectiles ont été repérés entrant depuis le Liban", a indiqué l'armée dans un communiqué. La veille, le Hezbollah libanais avait tiré plus de 200 roquettes sur Israël, selon l'armée.
Un "centre de commandement" visé à Beyrouth
Après avoir affaibli le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, Israël mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, appuyée par des frappes aériennes qui ont notamment visé dimanche un "centre de commandement" à Beyrouth, selon l'armée. L'armée a annoncé dimanche avoir frappé, la veille, "environ 175 cibles terroristes dans la bande de Gaza et au Liban", parmi lesquelles "des entrepôts d'armes, des sites de lancement et des infrastructures terroristes appartenant au Hamas et au Hezbollah", deux mouvements alliés et soutenus par l'Iran.
Samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé le mouvement chiite libanais d'avoir tenté de l'assassiner après un tir de drone qui a visé, en son absence, sa résidence privée à Césarée, une ville côtière du centre d'Israël. "Le Hezbollah, allié de l'Iran, qui a tenté de m'assassiner, moi et ma femme, a fait une grave erreur", a dit M. Netanyahu. "Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l'axe du Mal: quiconque essaie de faire du mal aux citoyens d'Israël paiera un prix élevé", a-t-il ajouté.
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50 localités bombardées
Au Liban, plus de 50 villes et villages du sud du pays ont été visés dimanche par des bombardements israéliens, selon l'agence de presse Ani, dont la ville de Nabatiyeh, frappée à sept reprises après avoir été bombardée ces derniers jours. L'aviation israélienne a également bombardé la banlieue sud de Beyrouth, l'un des fiefs du Hezbollah, après un appel à évacuer lancé par Israël à la population.
L'une des frappes a touché un immeuble d'habitation dans le quartier de Haret Hreik, "situé près d'une mosquée et d'un hôpital", selon l'Ani. L'armée israélienne a annoncé avoir frappé un "centre de commandement" du Hezbollah et un site souterrain d'armes à Beyrouth, et avoir tué trois responsables du Hezbollah dans le sud du Liban. Le mouvement libanais de son côté tire quotidiennement des roquettes sur le nord d'Israël. L'armée israélienne a annoncé dimanche qu'environ 70 "projectiles" avaient été tirés en quelques minutes depuis le Liban.
Malgré les coups portés au Hezbollah et au Hamas, dont les chefs ont été tués par Israël, les deux mouvements armés ont promis de continuer à affronter leur ennemi. Le Hezbollah n'a pas revendiqué le tir contre la résidence de M. Netanyahu, mais la mission iranienne à l'ONU a affirmé samedi qu'il était derrière l'attaque. Les accusations portées par M. Netanyahu amplifient les craintes d'une escalade militaire au Moyen-Orient, alors qu'Israël a menacé de riposter à une attaque de missiles lancée le 1er octobre par l'Iran contre son territoire.
Israël, qui a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives contre le Hezbollah, dit vouloir neutraliser le mouvement islamiste dans le sud du Liban pour permettre le retour chez eux de quelque 60.000 habitants du nord d'Israël, déplacés par les tirs de roquettes incessants depuis un an. Au moins 1.454 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. A la mi-octobre, l'ONU recensait près de 700.000 déplacés.
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Des opérations dans "le nord, le centre et le sud" de la bande de Gaza
L'armée israélienne a annoncé dimanche poursuivre parallèlement ses opérations dans "le nord, le centre et le sud" de la bande de Gaza, et avoir "éliminé des dizaines de terroristes dans des combats au sol rapprochés et des frappes aériennes". La veille, une frappe a fait 73 morts "et un grand nombre de blessés", selon la Défense civile de la bande de Gaza, dans une zone habitée de Beit Lahia, dans le nord du territoire palestinien, où Israël mène une nouvelle opération terrestre et aérienne contre le Hamas.
L'armée israélienne a affirmé que le bilan donné par les autorités de Gaza "ne correspondait pas" aux informations en sa possession, notamment "les munitions utilisées et la précision d'une frappe sur une cible du Hamas". Avant cette frappe, la Défense civile avait fait état de "plus de 400 morts" dans le nord de la bande de Gaza depuis le début de l'offensive lancée par l'armée israélienne le 6 octobre dans ce secteur, où elle affirme que le Hamas cherche à reconstituer ses forces.
"Des nouvelles épouvantables en provenance du nord de Gaza, où les Palestiniens continuent de subir des horreurs indescriptibles sous le siège des forces israéliennes", a affirmé Joyce Msuya, la cheffe intérimaire de l'ONU pour l'aide humanitaire.
Le Hamas a affirmé qu'il continuerait à se battre dans le territoire assiégé malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, tué mercredi par des soldats israéliens et considéré comme le cerveau de l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.