EN DIRECT - Présidentielle américaine : 14 États pour Trump dont la Floride et le Texas, 8 États pour Harris dont l'Illinois et New York

L'Amérique décide mardi qui de Kamala Harris ou de Donald Trump entrera à la Maison Blanche. 1:39
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avec AFP // Crédit photo : Anna Moneymaker / Getty Images via AFP / Brett Johnsen / NurPhoto via AFP , modifié à
Les premiers résultats de l'élection présidentielle américaine commencent à tomber : Donald Trump est pour le moment en tête avec 154 grands électeurs contre seulement 81 pour Kamala Harris. Les "swing states", les États pivots du scrutin, n'ont pas encore dévoilé leur verdict. Suivez notre direct.

Les premiers bureaux de vote ont fermé leurs portes aux États-Unis ce mardi soir, jour d'élection présidentielle où plus de 240 millions d'Américains sont appelés à choisir entre Donald Trump et Kamala Harris pour diriger le pays. Plus de 82 millions de personnes ont déjà voté de manière anticipée pour l'ancien président républicain ou la vice-présidente démocrate lors d'une campagne acerbe marquée par de multiples rebondissements, avec deux tentatives d'assassinat contre Donald Trump et le remplacement au pied levé de Joe Biden par Kamala Harris. 

Les informations à retenir :

  • Les premiers bureaux de vote ont fermé leurs portes
  • Donald Trump remporte 14 États, dont la Floride et le Texas, Kamala Harris obtient 8 États dont l'Illinois et New York
  • Plus de 240 millions d'Américains sont appelés aux urnes, près de 80 millions ont déjà voté de façon anticipée
  • Les derniers sondages donnent les deux adversaires quasiment à égalité dans les sept États cruciaux
  • Deux Américains sur trois redoutent une éruption de violence après le scrutin
  • De fausses alertes à la bombe imputées à des opérations de déstabilisation russes ont visé mardi des bureaux de vote aux Etats-Unis

Kamala Harris remporte l'Illinois, le Rhode Island et New York

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, obtient deux nouveaux États : l'Illinois, New York et le Rhode Island qui lui rapportent 19, 28 et 4 grands électeurs. Elle compte, pour le moment 81 grands électeurs. 

L'Arkansas, le Dakota du Nord, le Wyoming, le Dakota du Sud et le Texas ont voté pour Donald Trump 

Le candidat républicain remporte un dixième État avec l'Arkansas. Donald Trump décroche donc les 6 grands électeurs de cet État, mais aussi le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Wyoming et le Texas également. L'ancien président compte désormais 154 grands électeurs. 

Kamala Harris remporte le District de Columbia, le Maryland, le Massachusetts et le Delaware

La vice-présidente et candidat démocrate, Kamala Harris a remporté plusieurs États : la capitale des États-Unis, le District de Columbia, le Maryland, le Massachusetts et le Delaware. Pour le moment, Kamala Harris compte 30 grands électeurs. 

La Floride, l'Alabama, le Tennessee, le Missouri, l'Oklahoma et la Caroline du Sud pour Donald Trump 

L'ancien président américain voit de nouveaux États lui être favorable : la Floride et ses 30 grands électeurs, l'Alabama et ses 9 grands électeurs, le Tennessee et ses 11 grands électeurs, le Missouri et ses 10 grands électeurs, l'Oklahoma et ses 7 grands électeurs ainsi que la Caroline du Sud et ses 9 grands électeurs. 

Donald Trump compte donc pour le moment 99 grands électeurs. 

Les républicains regagnent un siège au Sénat avec la Virginie-Occidentale

Les républicains ont remporté mardi au Sénat américain un siège auparavant acquis aux démocrates, avec la victoire de Jim Justice dans l'Etat de Virginie-Occidentale, selon les projections de CBS news et Fox News. Ce siège était occupé par Joe Manchin, un ancien démocrate qui ne s'est pas représenté, et une victoire républicaine était attendue dans cet Etat marqué à droite. Les démocrates ont actuellement une très courte majorité au Sénat (51 sièges contre 49), et tout siège repris par les républicains met en danger leurs chances de la conserver.

Trump remporte le Kentucky, l'Indiana et la Virginie-Occidentale, le Vermont pour Harris

Le candidat républicain Donald Trump a remporté mardi l'Etat du Kentucky et de l'Indiana, tandis que Kamala Harris a remporté celui du Vermont, selon les projections de plusieurs médias américains dont CNN et ABC. Les victoires dans ces trois Etats, qui étaient attendues, apportent 19 grands électeurs à Donald Trump et 3 pour Kamala Harris. Il en faut 270 pour remporter l'élection présidentielle américaine.

30.000 bulletins de vote par correspondance recomptés "par excès de prudence" à Milwaukee

À Milwaukee, dans le Wisconsin, 30.000 bulletins de vote par correspondance vont être recomptés par des machines à dépouillement "par excès de prudence", annonce le porte-parole de la ville à nos confrères de CNN. Cette décision a été prise après avoir découvert que les portes des machines à dépouillement n'avaient pas été fermées correctement. 

"Nous ne voulons pas que l'on se pose des questions sur l'exactitude des résultats. Nous allons donc nous assurer qu'ils sont exécutés correctement", assure le porte-parole de la ville. 

Donald Trump évoque des "fraudes massives" à Philadelphie, sans apporter de preuves

Donald Trump a évoqué mardi des "rumeurs" selon lesquelles les opérations de vote à Philadelphie étaient parasitées par des "fraudes massives", sans apporter la moindre preuve à ces accusations. "Il y a beaucoup de rumeurs sur des fraudes massives à Philadelphie", a écrit le candidat républicain à la Maison-Blanche à propos de ce bastion démocrate de l'Etat de Pennsylvanie. Les autorités de cet Etat du nord-est du pays, incontestablement le plus disputé du duel entre Kamala Harris et Donald Trump, n'ont jusqu'ici rapporté aucune forme de fraude dans cette ville.

Tout au long de la campagne, le républicain, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020, avait déjà posé les premières pierres d'une nouvelle contestation, accusant les démocrates de "tricher comme des diables". Le camp démocrate dit "s'attendre" à ce que le républicain se déclare vainqueur de façon prématurée, comme il l'avait fait en 2020, bien qu'il ait perdu l'élection face à Joe Biden.

Des alertes à la bombe imputées à la Russie perturbent brièvement le vote aux États-Unis

De fausses alertes à la bombe imputées à des opérations de déstabilisation russes ont visé mardi des bureaux de vote aux Etats-Unis, perturbant notamment brièvement le scrutin en Géorgie (sud-est), un des Etats où se joue l'élection, ont annoncé les autorités américaines. Le FBI, la police fédérale américaine, a indiqué dans un communiqué "avoir connaissance d'alertes à la bombe dans des bureaux de vote dans plusieurs Etats, dont plusieurs semblent émaner de noms de domaine internet russes".

"Aucune de ces menaces n'a été jusqu'à présent considérée comme crédible", souligne le FBI sans préciser les Etats concernés et appelant la population à signaler toute activité suspecte aux forces de l'ordre. Le responsable des élections en Géorgie, Brad Raffensperger, a de son côté affirmé que la source des fausses alertes à la bombe dans son Etat "avait été identifiée et il s'agissait de la Russie". La police et les autorités municipales du comté de Fulton, à Atlanta, principale ville de l'Etat, ont signalé une série d'incidents de ce genre qui ont abouti à de brèves fermetures de bureaux de vote. Les autorités américaines ont mis en garde à plusieurs reprises ces dernières semaines contre des tentatives de désinformation de la part d'"agents d'influence russes", en particulier en Géorgie.

Donald Trump se dit "très confiant" en sa victoire 

Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump s'est dit mardi "très confiant" après avoir voté en Floride pour la présidentielle américaine, un scrutin crucial pour les Etats-Unis et le monde. "Je suis très confiant", a déclaré l'ancien président, qui est opposé à la démocrate Kamala Harris, avant d'ajouter que les républicains avaient une "très grande avance". Selon les sondages, les deux prétendants sont au coude-à-coude dans les intentions de vote. Même s'il est confiant, Trump dit qu'il reconnaîtra sa défaite "si l'élection est juste". 

Des heures ou des jours de dépouillement

Il est impossible de savoir s'il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente démocrate de 60 ans et l'ancien dirigeant républicain de 78 ans, dont les personnalités et les visions ne pourraient être plus différentes.

À leurs meetings, ce sont deux Amérique apparemment irréconciliables qui ont afflué ces dernières semaines, chaque camp étant convaincu que l'autre va mener le pays au désastre. "Si elle ne gagne pas, on est foutu. Totalement. Donald Trump va tout ruiner. Il est sans contrôle", s'inquiète Robin Matthews, une responsable associative de 50 ans venue écouter Kamala Harris lundi soir à Philadelphie. Mais pour Ruth McDowell, Trump "est celui qui va sauver ce pays". Cette assistante administrative de 65 ans, venue assister au dernier meeting du républicain dans le Michigan, assure qu'elle sera "très triste pour (ses) petits-enfants" si la vice-présidente l'emporte. Kamala Harris a qualifié son rival de "fasciste". Donald Trump a martelé qu'elle était "bête comme ses pieds" et qu'elle allait "détruire" le pays.

Harris mise sur un message de protection de la démocratie

Pour essayer de convaincre en seulement trois mois de campagne, Kamala Harris a misé sur un message de protection de la démocratie et du droit à l'avortement, destiné aux femmes comme aux républicains modérés. La démocrate, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, organise sa soirée électorale dans son ancienne université, l'institution historiquement noire Howard, à Washington.

Trump se présente comme un candidat antisystème

Donald Trump sera à Palm Beach, en Floride, son État de résidence. Le milliardaire a rejoué dans cette campagne la même partition qu'en 2016 et 2020, se présentant comme un candidat antisystème et proche du peuple, seul capable de sauver un pays ravagé selon lui par les migrants et une inflation galopante.