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Trêve à Gaza : trois otages libérés, dont le Franco-Israélien Ofer Kalderon

Frédéric Simon avec AFP - Mis à jour le . 4 min

Le Franco-Israélien Ofer Kalderon, l'Israélien Yarden Bibas et l'Israélo-Américain Keith Siegel ont été libérés ce samedi matin par le Hamas après 484 jours de captivité. Il s'agit du quatrième échange entre le Hamas et Israël, dans le cadre de la trêve initiée le 19 janvier. Suivez notre direct.

Après 484 jours de détention à Gaza, trois otages israéliens ont été libérés samedi, y compris le père des deux derniers enfants captifs dans le territoire palestinien, dans le cadre d'un nouvel échange contre des détenus palestiniens. 

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L'Israélien Yarden Bibas, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l'Israélo-Américain Keith Siegel sont retournés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) par des combattants armés et cagoulés du mouvement islamiste palestinien Hamas déployés en nombre.

En contrepartie, Israël doit relâcher de ses prisons 183 détenus palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens. Un bus transportant des détenus a quitté la prison israélienne d'Ofer en Cisjordanie occupée en fin de matinée.

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Les principales informations à retenir :

  • Israël et le Hamas ont procédé dans la matinée au quatrième échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve
  • Ofer Kalderon, un Franco-Israélien, a été relâché par le Hamas
  • Les inquiétudes des Israéliens se concentrent sur le sort de la famille Bibas, prise en otage et composée de deux enfants dont un bébé
  • Seul Yarden Bibas a été libéré, mais son épouse et leurs deux enfants ne sont pas revenus de Gaza
  • L'otage israélo-américain Keith Siegel a été remis au CICR à Gaza-ville

Dans la bande de Gaza, des dizaines de combattants du Hamas étaient présents aux cérémonies de libération des trois otages, qui se sont déroulées rapidement, sans encombre, et en l'absence de foules de Palestiniens. Jeudi, la libération d'une jeune femme otage a viré au chaos à Khan Younès (sud), où elle a dû affronter un long passage au coeur d'une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants armés.

L'échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

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Trois bus de détenus palestiniens libérés arrivent dans la bande de Gaza

Trois bus transportant des détenus palestiniens libérés par Israël en échange de trois otages israéliens, sont arrivés samedi à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

A leur sortie des véhicules affrétés par la Croix-Rouge internationale, les hommes portant le survêtement gris des détenus ont salué une foule venue les accueillir. Selon le Club des prisonniers palestiniens, 150 détenus sur un total de 183 libérés samedi devaient être transférés dans la bande de Gaza.

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Quinze otages et 400 prisonniers libres depuis le début de la trêve

Quinze otages - dix Israéliens et cinq Thaïlandais - et 400 prisonniers palestiniens ont déjà retrouvé la liberté depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu entre le le Hamas et Israël, après plus de 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Les otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre. Durant les six semaines de la première phase de la trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.

Le sort de la famille Bibas angoisse le pays. En 2023, le Hamas avait annoncé la mort dans une frappe israélienne de Shiri Bibas, et de leurs deux fils - Kfir, 2 ans aujourd'hui, et Ariel, 5 ans - mais les autorités israéliennes n'ont jamais confirmé leur décès.

"Jours extrêmement complexes"

"Hamas, où sont les bébés Bibas?", a interpellé vendredi le ministère israélien des Affaires étrangères sur X. "Notre Yarden est censé revenir demain (...) mais Shiri et les enfants ne sont toujours pas rentrés", a déclaré leur famille sur Instagram, faisant part d'"émotions tellement mélangées" face "à des jours extrêmement complexes".

Le précédent échange, jeudi à Gaza, s'est tenu dans des conditions qui ont provoqué la colère en Israël, éclaboussant même le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Deux jeunes Israéliennes et un octogénaire, ainsi que cinq Thaïlandais, sont alors rentrés en Israël après deux libérations distinctes organisées par le Hamas à Jabalia (nord) et par le Jihad islamique à Khan Younès (sud). La seconde a viré au chaos.

"Une amélioration" de la sécurité des échanges réclamée

Les otages ont dû affronter un long passage au coeur d'une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants cagoulés et armés. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé des "scènes choquantes" et exigé la "garantie" que les prochaines libérations se feraient "en toute sécurité".

Dans une rare intervention publique, le CICR a souligné que "les détails et la logistique étaient déterminés par les parties elles-mêmes" et réclamé "une amélioration" de la sécurité et de la dignité des otages lors des libérations. 

Les dirigeants israéliens affirment depuis avoir obtenu de sérieuses garanties de la part des pays qui assurent la médiation entre Israël et le Hamas pour que ce genre de scène ne se reproduise pas. Après avoir recueilli les trois otages, les représentants de la Croix-Rouge les remettront à l'armée israélienne. Ils seront par la suite héliportés vers des hôpitaux en Israël. C'est là que débutera leur prise en charge médicale et psychologique.

Évacuation des blessés

Après l'échange, le point de passage entre Rafah, dans l'extrême-sud de Gaza, et l'Égypte, doit par ailleurs rouvrir conformément à l'accord de trêve, pour la première fois depuis qu'Israël en a pris le contrôle en mai 2024. Cela permettra l'évacuation de malades et blessés, ont indiqué à l'AFP une source du Hamas et une autre proche des négociations.

L'Union européenne a déployé vendredi sa mission d'assistance sur place. L'Organisation mondiale de la santé s'attend à ce qu'une cinquantaine de patients soient évacués dans la seule journée de samedi.

Aux termes de l'accord, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase. Celle-ci vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, à laquelle certains membres du gouvernement israélien s'opposent.