Les heures passent, et la situation reste toujours aussi floue en Turquie. Après la tentative de coup d'état d'une partie de l'armée hostile au président Erdogan vendredi soir, difficile de déterminer le rapport de force entre putschistes et partisans du régime. Une seule chose est sûre : les soldats "rebelles" déployés à Istanbul et Ankara ont affronté les forces loyalistes et la foule venues montrer leur soutien au président. Les combats ont fait au moins 42 morts, dont 17 policiers. Retour en images sur une nuit sanglante, qui a vu le pouvoir de l'omnipotent Erdogan vaciller.
Sur la place Taksim à Istanbul, les militaires sont venus en nombre pour maîtriser la foule qui a répondu à l'appel d'Erdogan. Pendant la nuit, le président turc a en effet demandé aux citoyens de descendre dans les rues pour défendre la démocratie.
Dans les grandes villes turques, les habituels voitures et camions ont été remplacés par des chars qui patrouillent sur les grands axes à la lueur des lampadaires.
Parmi les manifestants venus défendre le régime en place, plusieurs personnes ont été blessées, comme cet homme, gisant sur le sol.
Un peu partout, les manifestants ont montré qu'ils n'avaient pas peur des soldats putschistes en se juchant sur les chars d'assaut disséminés dans les rues.
@KitXenon#RT#Erdogan s'exprime de l'aéroport d'#Ataturk d'#istanbul à ses partisans pic.twitter.com/VoJkjWnSix
— Kit Xénon (@KitXenon) 16 juillet 2016
A 2h30 du matin, Recep Tayyip Erdogan a finalement atterri sur le tarmac de l'aéroport Atatürk d'Istanbul, où il a donné une conférence de presse improvisée.
⚡️ Des policiers arrêtent des militaires. Situation surréaliste en #Turquie#CoupDEtatTurquie#Erdoganpic.twitter.com/HP8W5CFZRo
— Anthony Gonzalez (@AnthoGonzalez56) 15 juillet 2016
A Istanbul, certains militaires putschistes ont rendu les armes face aux policiers acquis à la cause du régime. Ce qui offre cette vision surréaliste d'agents interpellant des militaires.