L'appel "Rise for climate" ("Debout pour le climat") a mobilisé tout autour du globe. Des milliers de personnes ont pris part à des rassemblements ce samedi dans de nombreuses villes à travers le monde, pour exiger des gouvernements qu'ils agissent enfin sérieusement contre le dérèglement climatique, en pleine préparation de la COP 24.
Les marches françaises reçoivent le soutien de Nicolas Hulot. En France, une marche citoyenne au coeur de Paris a rassemblé 18.500 personnes selon la police et 50.000 personnes selon l'ONG 350.org
A Paris, la marche bat son plein, au cœur des messages : changer le système, pas le climat ! #MarchePourLeClimat#RiseForClimatepic.twitter.com/dMxIwZ7jl8
— Oxfam France (@oxfamfrance) 8 septembre 2018
Elles ont répondu à un appel à la mobilisation lancé sur les réseaux sociaux par un jeune journaliste de 27 ans, Maxime Lelong, après la démission du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui s'était plaint d'un manque de soutien populaire pour l'environnement. L'ancien ministre a d'ailleurs tenu à soutenir la marche en rappelant sur Twitter que "s'engager pour le climat et la biodiversité est la seule modernité".
S’engager pour le #climat et la #biodiversité est la seule modernité. Les citoyens qui se mobilisent partout en France et ds le monde ont le pouvoir d’impulser le changement pr l’avenir de nos enfants.Continuez à faire entendre votre voix! #MarchePourLeClimat#RiseForClimate
— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 8 septembre 2018
Des événements avaient lieu dans d'autres villes du pays, notamment à Marseille, où 2.500 personnes ont défilé selon les organisateurs, et 700 selon la police. Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon était présent.
Entre 3.000 et 5.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé samedi dans les rues de Rennes, tour à tour applaudissant ou s'asseyant sur le bitume, à l'occasion d'une marche citoyenne pour le climat, a constaté une journaliste de l'AFP. n"Espèces menacées, il faut les protéger", ont scandé les manifestants sous un soleil radieux. "Changeons le système, pas le climat", "Ras la bolée des terres goudronnées", "Touche pas à mes potes", en référence à des ours blancs, pouvait-on lire sur de multiples pancartes. La maire de Rennes s'est félicitée de la mobilisation sur Twitter :
Forte mobilisation de #Rennes à la #MarchePourLeClimat. Les Rennais•es répondent présent•e•s face à l'urgence écologique. Fière de notre ville engagée. pic.twitter.com/JZUynbyo4D
— Nathalie Appéré (@nathalieappere) 8 septembre 2018
A Bruxelles, un rassemblement organisé devant le Parlement européen a réuni environ un millier de personnes selon les organisateurs (Greenpeace et la Coalition Climat, collectif d'associations et d'ONG de la société civile belge).
En Thaïlande, les manifestants visent Donald Trump. En Asie, c'est à Manille que la mobilisation a été la plus forte, avec 800 manifestants. L'un d'eux, habillé en dinosaure, tenait une pancarte "Go Fossil-free" (finissons-en avec les énergies fossiles"). Les Philippines sont en effet très dépendantes des centrales à charbon.
A Bangkok, près de 200 manifestants se sont réunis devant le siège régional de l'ONU où est organisée jusqu'à dimanche une réunion de préparation du prochain sommet sur le climat, dit COP24, prévu en Pologne dans trois mois. Certains dénonçaient l'arrêt de la contribution des États-Unis décidée par Donald Trump, un manifestant portant un masque du président américain.
En Australie, les organisateurs ont fait entrer dans le port de Sydney, face à son emblématique opéra, un bateau portant la bannière "Rise for climate". Et des centaines de manifestants se sont réunis devant les bureaux du Premier ministre Scott Morrison en l'appelant à "sortir le charbon de la politique".
Cette journée d'action est censée culminer avec une grande manifestation à San Francisco, où se tiendra à partir du 12 septembre le Sommet mondial des villes et entreprises pour le climat, organisé par le gouverneur de Californie en réponse à la politique anti-écologique de Trump.