Les soldats d'élite de la Division d'or constituent la plus avancée dans l'offensive de Mossoul. 1:20
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Gwendoline Debono, envoyée spéciale en Irak, et O.G
Les forces irakiennes arrivent progressivement aux portes de Mossoul. L'envoyée spéciale d'Europe 1 a pu suivre la Division d'or, l'unité la plus avancée dans la bataille pour reprendre Mossoul à l'Etat islamique. Reportage exceptionnel.
REPORTAGE

Dixième jour de l'offensive pour tenter de reconquérir Mossoul, au nord de l'Irak où vivent, sous le régime islamiste de Daesh, près d' 1,5 million de civils. Jeudi, un général américain a indiqué qu'entre 800 et 900 combattants de l'Etat islamique auraient été tués depuis le 17 octobre et le début de l'opération terrestre pour reprendre le fief djihadiste. Alors que les forces irakiennes et kurdes continuent leur progression vers Mossoul, l'envoyée spéciale d'Europe 1 a suivi "La Division d'or", les forces spéciales irakiennes", l'unité la plus avancée sur le front. 

Une fois de plus, ils se sont volatilisés. Les combattants de l'Etat islamique ont disparu. Le major Salam pointe un immense tunnel qui s'enfonce jusqu'à Mossoul, quelques kilomètres plus loin. Lui et ses hommes forment "La Division d'or", qui vient de reprendre le dernier village qui les séparent des faubourgs la ville, toujours aux mains des djihadistes.

Un ennemi qui se dissimule. C'est une bataille qui se combat mètres par mètres. Ils sont seulement à quelques kilomètres de Mossoul : les soldats d'élite de "La Division d'or" devancent le reste des forces irakiennes. Il y a trois jours, l'unité a progressé sur le front est. Comme toujours, le major Salam prend place dans le premier blindé de la colonne. L'officier des forces spéciales inspecte le dernier village repris a l'Etat islamique. Lorsque lui et ses hommes attaquent ici, l'aviation leur signale une quinzaine de djihadistes en face.

Mais encore une fois, l'adversaire s'est évanoui dans la nature explique le major. "Je tirais dans la direction que m’indiquait le pilote et puis il m’a dit : « ils se sont cachés, je ne sais pas où ils sont, je les ai perdu", explique le militaire. Lorsqu'ils pénètrent dans le village, les forces spéciales irakiennes sont surprises de ne découvrir qu'un seul mort. "On a vu ce tunnel, et là on a compris qu’ en fait ils s’étaient enfuit".

Dans la fabrique d'explosifs, "une inventivité sans limite". Si l'ennemi se dissimule, les traces de sa stratégie sont quant à elles, toujours là. Le major Salam pénètre dans un entrepôt, en réalité une fabrique d'explosifs, le plus gros atelier de ce type dans la zone. Ici, se mesure l'expérience des artificiers de l'Etat islamique. Là, la carrosserie d'une voiture transformée pour devenir un véhicule suicide. Dans la cour, des bonbonnes piégées et des lamelles de caoutchouc s'entassent. Elles sont faites pour exploser au passages des convois. 

De la poudre, du nitrate, de l’aluminium : "La préparation chimique donne des charges est très puissante. Ici, vous voyez que leur inventivité est sans limite", explique le major Salam.

Mossoul est à 5 kilomètres seulement. L'officier de renseignements du groupe photographie les pièges, le major Salam sait qu'il les retrouvera dans Mossoul. Pour autant, ces soldats d'élite restent modestes, aucun ne s'avancent sur la forme que prendra la bataille à 5 kilomètres, dans une ville deux fois et demie plus étendue que Paris.