La France lutte contre l'Etat islamique (EI) en menant des bombardements mais elle est aussi présente via des forces spéciales déployées sur le terrain dans le but de former des combattants kurdes. Didier François, journaliste à Europe 1, a pu rencontrer ces formateurs en Irak sur la ligne de front, à 20 km de Mossoul, la capitale politique du groupe djihadiste. De retour à Paris, il témoigne.
Armes chimiques. "Il y a deux ans, les forces spéciales avaient été déployées de toute urgence pour aider les Kurdes à stopper l'offensive islamiste qui déferlait sur leur capitale. Ils avaient fourni canons et mitrailleuses. Aujourd'hui, les formateurs constatent que les efforts ont payé. Les Kurdes ont reconquis tous les territoires perdus et menacent Mossoul. Le rôle des instructeurs français a donc changé pour s'adapter à cette situation et répondre aux nouveaux besoins dans trois domaines : le secourisme au combat, le déminage et la protection contre les armes chimiques. Ce dernier point est nouveau puisque les djihadistes utilisent de plus en plus ce type d'armes pour freiner la progression des miliciens kurdes."
Adaptation en permanence. "La force de ce détachement de forces spéciales est d'accompagner sur la ligne de front les combattants qu'il a formés, pour conseiller mais aussi pour vérifier de la bonne maîtrise des savoir-faire enseignés. Ce retour d'expérience directement issu du terrain permet d'adapter en permanence les formations."