"Ramenez-les à la maison". Plusieurs centaines de personnes se sont une nouvelle fois rassemblées ce samedi soir à Tel Aviv pour réclamer la libération des otages, retenus par le Hamas depuis plus de deux mois maintenant. Le mouvement terroriste, quant à lui, refuse de libérer de nouveaux des Israéliens tant qu'un cessez le feu permanent n'est pas conclu.
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"Ce gouvernement ne s'occupe pas des familles endeuillées mais que de lui-même"
Dans la foule, Iftar brandit une pancarte avec des photos : celle de sa tante, otage libérée, de son oncle encore détenu à Gaza comme plusieurs de ses amis. "Nous avons constamment peur qu'il leur arrive quelque chose. Et plus le temps passe, plus c'est effrayant", s'inquiète-t-il au micro d'Europe 1. Depuis des mois, ils manifestaient chaque semaine contre le gouvernement et n'accorde aucune confiance au Premier ministre pour gérer la crise des otages. "Il doit prendre ses responsabilités. Qui dirige le pays depuis quinze, voire vingt ans ?", dénonce Iftar.
Benyamin Netanyahou est de plus en plus critiqué pour les failles stratégiques qui ont conduit à l'attaque 7 octobre, menée par le Hamas. Accusé aussi de préférer sa survie politique aux intérêts du pays. "Ce gouvernement ne s'occupe pas des déplacés. Ce gouvernement ne s'occupe pas des familles endeuillées mais que de lui-même", clame une manifestante, dans un micro face à la foule. Même si une majorité d'Israéliens estime qu'il faut attendre avant de régler la crise politique interne, ici, les manifestants appellent à la suspension du Premier ministre à charge immédiatement, même en temps de guerre. Dans la bande de Gaza, des combats de rue se poursuivent. L'armée israélienne pilonne les zones de Khan Younès et de Rafah, près de la frontière avec l'Égypte.