De lundi à mercredi, les cinq chefs d'Etat du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) se réunissent autour du président français à Pau. Cette ville du sud-ouest de la France a été choisie par Emmanuel Macron car elle accueille le cinquième régiment d'hélicoptères de combat d'où venaient sept des treize soldats morts au Mali le 25 novembre. Un sommet consacré à la lutte contre le djihadisme au Sahel. Un déploiement européen devrait prochainement voir le jour : la force "Takuba".
"Takuba" - qui signifie "sabre" en tamacheq, une langue parlée au Mali - sera la sixième mission d'intervention au Sahel. Intégrée à la force Barkhane, elle visera à déployer des unités de forces spéciales dans la région. Des forces spéciales qui ne seront pas seulement françaises puisque des renforts européens vont la compléter.
Le gros des troupes viendra des Etats nordiques
Le gros des troupes viendra des Etats nordiques. La Suède, la Norvège et la Finlande apporteront hommes et matériel, notamment des drones et des hélicoptères. Le but n'est pas seulement de former les soldats africains. Il s'agira aussi pour ces équipes restreintes de forces spéciales d'accompagner sur le terrain le plus gros contingent de militaires maliens et de leur apprendre à mieux tenir le terrain avant de progressivement leur laisser plus d'autonomie.
"Takuba" est donc un appui au combat contre les groupes djihadistes. Le combat a justement été un frein pour certains partenaires européens. Notamment les Allemands, toujours réticents à engager des troupes. Cette nouvelle mission d'intervention pourrait bien être l'ultime phase avant de laisser définitivement le relais aux soldats locaux.