Si des ressortissants français cherchent à fuir l'Ukraine, d'autres comme Sophie, étudiante à l'Université de Poitiers, veulent eux fuir la Russie. En échange à Iaroslavl, une ville située à quelques heures de Moscou, elle cherche à quitter le pays comme recommandé depuis ce dimanche par le ministère des Affaires étrangères.
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Sophie, actuellement en territoire russe, raconte à Europe 1 : "Depuis ce moment-là, je n'ai fait que chercher toute la journée des billets d'avion. Les prix avaient fortement augmenté. Il y avait même des billets allant jusqu'à 6.000 euros. Donc, j'ai cherché un peu sur tous les sites. Par hasard, je suis tombée sur un billet d'avion à 450 euros, ce qui est vraiment exceptionnel. Maintenant, je me retrouve à aller en Serbie dimanche. J'espère que la frontière ne sera pas fermée puisque mon billet n'est pas remboursable et que je n'ai absolument aucune autre solution de secours."
Un risque d'être "pris en otage" ?
Les fermetures de frontières se multiplient autour de la Russie. En France, les chefs d'établissements incitent fortement leurs étudiants à rentrer. Christine Fernandez, coordonnatrice du réseau Relations internationales des universités françaises, partage ses peurs. "On croit effectivement que ses étudiants, ses collègues qui ont pu rester actuellement en Russie par leur volonté ou parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de moyens de transport, soient à terme pris en otage", redoute-t-elle à notre micro.
Outre le retour en avion avec de multiples escales, certains jeunes Français choisissent de prendre le bus jusqu'à l'Estonie lorsqu'ils trouvent un billet. Des trajets onéreux et longs de plusieurs jours les attendent.